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1559 - Bolton à « L’Orient-Le Jour » : La Syrie devrait se préparer à envoyer un ambassadeur au Liban Le projet de résolution franco-US devra être amendé pour surmonter les réticences sino-russes

New York, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane Zehil Le nouveau projet de résolution qui fait suite au troisième rapport du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, sur la mise en œuvre de la résolution 1559, a fait l’objet hier de discussions informelles lors d’une réunion des experts au Conseil de sécurité. Dans les cercles de l’ONU, on « espère » que cette résolution sera adoptée la semaine prochaine. « Une nouvelle version circulera en début de semaine prochaine », a affirmé aussi une source diplomatique européenne à L’Orient-Le Jour. S’adressant à la presse, le représentant des États-Unis auprès de l’ONU, John Bolton, a indiqué que les discussions durant la réunion d’hier ont porté sur la mise en application complète de la 1559, « pour que le Liban retrouve sa souveraineté, son indépendance et son unité territoriale ». « Nous avons mis particulièrement l’accent sur l’importance d’empêcher les flux d’armes de la Syrie à l’intérieur du territoire libanais en direction des milices et de délimiter les frontières entre les deux pays. Nous avons aussi appelé Damas, à la demande du Liban, à établir des relations diplomatiques avec son voisin », a encore dit M. Bolton, précisant que le projet de résolution comporte aussi d’autres éléments. « Mais les frontières et les relations diplomatiques sont importantes pour forcer la Syrie à reconnaître le Liban comme un pays indépendant et à délimiter sa frontière commune avec son voisin », a-t-il déclaré, avant d’exprimer l’espoir que le projet de résolution sera voté la semaine prochaine. « Nous pensons que si cette résolution est adoptée, elle lancera un signal fort montrant l’attachement du Conseil de sécurité à l’application de la 1559 et au rétablissement de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Liban », a-t-il ajouté. « La 1595 est aussi importante » Selon lui, la Syrie doit aussi se conformer à la résolution 1595 « qui reste aussi importante à nos yeux », a-t-il encore dit. Rappelant que le chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, Serge Brammertz, était à New York et qu’il a eu des entretiens avec un certain nombre de membres permanents du Conseil de sécurité, M. Bolton a indiqué que « Damas fera face à de sérieuses conséquences s’il ne se conforme entièrement pas aux exigences de la commission internationale et ne coopère pas avec l’enquête ». Prié par L’Orient-Le Jour de commenter les propos du ministre syrien adjoint des Affaires étrangères, Fayçal Mokdad, selon lesquels le Conseil supérieur libano-syrien témoigne de la solidité des rapports entre les deux pays, et que son président, Nasri Khoury, agit en qualité d’ambassadeur du Liban à Damas, John Bolton a répondu : « La Syrie devrait se préparer à envoyer très prochainement un ambassadeur au Liban. » De son côté, le représentant de la France auprès de l’ONU, Jean-Marc de la Sablière, s’est dit confiant quant à un vote du projet de résolution, qu’il a jugé nécessaire. « Nous devons aller plus loin sur les mesures dont a besoin le gouvernement libanais. Le texte correspond à la résolution 1559, aux conclusions du dialogue national libanais, à la présentation du Premier ministre Siniora et à l’accord de Taëf », a-t-il dit. Par ailleurs, dans une interview accordée à L’Orient-Le Jour, le représentant de la Ligue arabe auprès de l’ONU, Yehya Mahmassani, a indiqué que les coparrains du projet de résolution (les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne) préfèrent avoir un vote à l’unanimité. « Cette résolution sera certainement amendée. Je ne pense pas que le projet actuel pourrait satisfaire les quinze membres du Conseil de sécurité. Il prendra la majorité des votes mais pas tous. S’ils veulent le feu vert des quinze membres, ils devront reconsidérer des éléments importants dans la résolution. Certains membres permanents du Conseil, notamment la Chine et la Russie, ont exprimé des réserves au sujet de la délimitation des frontières et des relations diplomatiques. Ils considèrent que ces questions devraient être résolues entre le Liban et la Syrie », a-t-il expliqué.
New York, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane Zehil

Le nouveau projet de résolution qui fait suite au troisième rapport du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, sur la mise en œuvre de la résolution 1559, a fait l’objet hier de discussions informelles lors d’une réunion des experts au Conseil de sécurité. Dans les cercles de l’ONU, on « espère » que...