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Damas réclame une trêve politique pour normaliser ses relations avec le Liban, affirme Ismaïl

La Syrie est favorable à une normalisation de ses relations avec le Liban, mais elle souhaite que les attaques dirigées contre elle à partir de Beyrouth cessent au préalable. En gros, c’est ce qui ressort des nombreuses déclarations faites par l’émissaire soudanais, Moustafa Osmane Ismaïl, au terme d’une tournée, hier, auprès des responsables libanais dans le cadre de sa médiation entre les deux pays. M. Ismaïl s’est ainsi rendu auprès du président de la Chambre, Nabih Berry, du chef du gouvernement, Fouad Siniora, du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, des chefs du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, du Courant du futur, Saad Hariri, du PSP, Walid Joumblatt, ainsi que du président supérieur des Kataëb, Amine Gemayel. Il a communiqué à ses interlocuteurs les résultats de ses entretiens avec les dirigeants syriens, il y a quelques jours. Accompagné de l’ambassadeur du Soudan au Liban, Ahmad Bakhit, M. Ismaïl a remis au Premier ministre une lettre du président soudanais, Omar Bachir, avant de transmettre à son hôte « les idées de Damas » pour un règlement de la crise libano-syrienne et d’entendre « ses remarques » à ce sujet. Il a ensuite annoncé de « nombreux contacts entre Beyrouth et Damas au cours des prochains jours ». Affirmant qu’il a soulevé sur les bords du Barada la question des attaques et accusations réciproques entre les deux pays, l’émissaire soudanais a indiqué que les Syriens « sont pour une accalmie et qu’ils n’attaqueront pas (les dirigeants libanais) mais se verront dans l’obligation de riposter s’ils sont la cible de diatribes ». M. Ismaïl a ainsi souligné qu’il s’est entendu avec le chef du gouvernement sur la nécessité d’une trêve politique entre les deux pays, avant de mettre l’accent sur le rôle que les médias peuvent jouer à ce niveau, laissant indirectement entendre que la presse contribue à alimenter la tension entre Beyrouth et Damas. Il s’est dit optimiste quant aux résultats futurs de sa médiation, affirmant que les Syriens sont favorables à un retour à la normale avec le Liban et mettant en garde contre toute tentative de lier une normalisation des relations libano-syriennes à la fin de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. Selon lui, il s’agit de deux dossiers complètement distincts. M. Ismaïl a indiqué également qu’il doit de nouveau se rendre à Damas pour communiquer aux dirigeants syriens les résultats de ses entretiens à Beyrouth. « Le président Bachar el-Assad m’a littéralement dit : Il est dans l’intérêt de Damas que le Liban soit fort et connaisse une stabilité et vice-versa. » « La Syrie s’est retirée du Liban et elle souhaite entretenir des relations privilégiées avec ce pays. Elle veut y avoir une représentation diplomatique et délimiter la frontière commune. Nous nous efforçons pour le moment de créer le climat propice pour que le dialogue à ce sujet commence », a poursuivi l’émissaire soudanais, qui s’est également félicité de la volonté des responsables libanais d’ouvrir une nouvelle page dans les relations avec Damas. « Le patriarche Sfeir m’a littéralement dit : Ton voisin immédiat est meilleur que ton frère lointain et la Syrie est considérée comme étant le plus proche voisin du Liban », a-t-il encore affirmé. M. Ismaïl a ensuite salué le dialogue national qui doit redémarrer le 16 mai, mettant l’accent sur l’importance des résolutions adoptées.
La Syrie est favorable à une normalisation de ses relations avec le Liban, mais elle souhaite que les attaques dirigées contre elle à partir de Beyrouth cessent au préalable. En gros, c’est ce qui ressort des nombreuses déclarations faites par l’émissaire soudanais, Moustafa Osmane Ismaïl, au terme d’une tournée, hier, auprès des responsables libanais dans le cadre de sa médiation...