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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL - Programme riche et varié pour la saison 2006 à Beiteddine De Liza Minelli à Ricky Martin, de l’éclectisme à gogo

« N’en déplaise à certains, le Liban est et restera le pays phare et le pionnier de la culture dans la région », a affirmé le président du syndicat de la presse, Mohammad Baalbaki, en soulignant les efforts déployés par « Nora Walid bek Joumblatt et le comité du Festival de Beiteddine, qui œuvrent pour nous offrir chaque année la meilleure sélection qui soit». C’était hier, lors de l’annonce du calendrier des manifestations de l’été 2006 qui a été faite à l’Ordre de la presse en présence de la diva Magida el-Roumi et de Maurice Sehnaoui, PDG de la SGBL, partenaire de l’événement depuis sept ans. « Notre programme est riche et varié », a souligné la présidente Nora Joumblatt en rappelant que la star Magida el-Roumi participe pour la sixième fois à ce festival. De l’éclectisme à gogo donc. De la pop latino de Ricky Martin, à la danse classique et moderne de Sylvie Guillem et Russel Maliphant, en passant par les rythmes colorés africains d’Angélique Kidjo et Cheikh Lô ; sans oublier la scintillante Liza Minelli et la révélation Souad Massi. À noter la nouveauté de cette année : une soirée jazz et blues où se suivront quatre formations, dont la libanaise The Blues Quest. 27 mai : Ricky Martin, une belle gueule, un déhanchement à faire pâlir de jalousie Fifi Abdo, des rythmes hot latinos, un Grammy Award et 50 millions d’albums et de DVD vendus depuis la sortie de Un, dos, tres en 1997 puis de Livin’ la vida loca en 1999. Dans son dernier album paru en 2005, le latin lover abandonne les mots espagnols mais pas la « caliente attitude ». Objectif : faire danser les filles de la planète… et du Liban, qui se trouve dans le cadre de sa tournée mondiale. Sur son site officiel, Ricky Martin explique pourquoi il a intitulé son album Life : « Je crois que la vie ne se conçoit pas en une seule dimension. Pendant ma longue absence, j’ai pris du temps pour voyager et échanger des pensées avec des personnes du monde entier. » Le chanteur s’est inspiré de ses voyages au Brésil, en Inde ou encore en Égypte. Comme il l’explique: « Chaque musique et chaque texte décrivent ces expériences vécues. » 16 juillet : L’étoile du Royal Ballet, Sylvie Guillem, et le jeune Russel Maliphant dans Push, la nouvelle production du théâtre Sadler’s Wells. Sylvie Guillem est nommée, à seulement 19 ans, danseuse étoile par Rudolf Noureïev en 1984 à l’issue de son interprétation du Lac des cygnes avec le double rôle d’Odette/Odile. Une série de premiers rôles suivent cette nomination, parfois avec Noureïev lui-même comme partenaire. Elle quitte l’opéra en 1989 pour se consacrer à une carrière internationale. Elle est actuellement « soliste invitée » au London Royal Ballet. Chorégraphe anglais, Russell Maliphant s’est formé au sein de la prestigieuse École du Royal Ballet de Londres. Avec la compagnie de cinq danseurs, Russell Maliphant s’emploie à faire naître la danse du seul mouvement, cerné par la lumière, progressant en énergie et puissance avec la rigueur d’un art martial. 23 juillet : Liza Minelli, une diva au talent incontesté. Fille de Judy Garland et de Vincent Minelli, elle avait de fortes chances de devenir célèbre, mais elle était aussi capable de trouver son identité digne de la réputation de sa mère et de son père et de conquérir, grâce à son talent de chanteuse, d’actrice et de danseuse, les plus hauts sommets du monde du cinéma, du théâtre et de la variété. Elle avait 19 ans lorsqu’elle a été décorée pour la première fois du prix Tony (Flora the Red Menace - 1965) quoiqu’elle se soit présentée dans le show-business bien plus tôt, à 2 ans, en jouant avec sa mère dans The Good Old Summertime et qu’elle ait commencé la conquête de Broadway à l’âge de 16 ans. Elle a obtenu tous les prix de prestige, comme Academy-Award, Golden Globe, Tony, Emmy dont certains lui ont été décernés même plusieurs fois... Le XXIe siècle continue à considérer Liza Minelli comme l’un des plus grands talents des 40 dernières années et l’une des stars les plus brillantes du show-business américain. 26-29 juillet : Après un succès retentissant en 1999, Stomp revient sur la scène de Beiteddine pour quatre représentations, avec seaux, balais, bidons, éviers, poubelles et briquets... De ces objets ordinaires, les artistes de la troupe font naître une musique hallucinante, offrant un spectacle devenu culte. Entre scène de vie quotidienne détournée, pur fracas et humour décapant, Stomp nous fait découvrir le plaisir ancestral de l’expérimentation rythmique et offre un spectacle inoubliable aux chorégraphies époustouflantes. Comment ne pas succomber à la frénésie rythmique jubilatoire de cette troupe ? Stomp signifie taper du pied, danser, et devant la virtuosité de ces huit artistes sous haute tension, il sera bien difficile de résister... 1er août : Angelique Kidjo et Cheikh Lô dans un double concert de rythmes africains. Né au Bénin dans le berceau du vodoo (culte qui a inspiré bon nombre de ses chansons), Angélique Kidjo est parmi les plus jeunes artistes africains les plus reconnus internationalement et la nouvelle reine de l’afro-funk. Sensible aux problèmes de société qu’elle perçoit chaque jour, révoltée par la misère des pays du tiers-monde et d’ailleurs, elle écrit des textes engagés. Elle évoque le sort des enfants des rues au Brésil, Les enfants perdus, et dénonce le racisme en Occident, qui sévit encore et toujours. Cheikh Lô est une personnalité. Né à Bobo Dialaso – une petite ville du Burkina Faso – de parents sénégalais, Cheikh Lô a grandi dans un environnement pluriculturel. Adolescent, il apprend la guitare et la batterie en autodidacte, puis abandonne ses études pour devenir batteur. En 1978, il quitte le Burkina Faso pour Dakar et joue dans différents groupes sénégalais. Ensuite, en 1984, il se retrouve à Paris où il participera, entre autres, à quelques sessions pour Papa Wemba. Adepte de la confrérie musulmane des Mourides (dont le mot d’ordre est : « Travaille comme si tu ne devais jamais mourir et prie comme si tu devais mourir demain »), Cheikh Lô a le goût du travail acharné. Pour souligner son appartenance à cette confrérie très active au Sénégal, il en a adopté les signes de reconnaissance actuels: dreadlocks et habits colorés. Ses chansons, teintées de rythmes Mbalax et latins, sont profondément marquées par la religion. 4 août : Ravi Coltrane et Shimekia Copeland avec le Blues Quest libanais. Le saxophoniste ténor et soprano Ravi Coltrane réussit à transcender l’aura de son illustre père John avec une musique jouxtant deux pôles : jazz aux accents bop et relectures aux arrangements singuliers de classiques du répertoire. Shimekia Copeland est la fille du guitariste de blues Johnny Copeland avec qui elle a forgé ses premières armes vocales. Elle est la nouvelle représentante d’un blues non élitiste, s’adressant à tous les fans de jolies voix féminines et puissantes qui aiment l’authenticité des répertoires blues et rhythm’n’ blues. The Blues Quest est une formation libanaise née en janvier 2005, sous la direction du guitariste Hani Alayli. D’un côté, il y a les vétérans comme Abboud Saadi (guitare basse), Émile Boustany (batterie), Hratch Kassis et Issa Goraieb (saxophones) et, de l’autre, les jeunes talents confirmés comme Nidal Abi Samra (saxophone ténor), Mazen Siblini (piano), Philippe Abi Rached (guitare) et Giba Moufarrege (chant). 5 août : Souad Massi, BBC artiste de l’année 2005 et Victoires de la musique en 2006. Jeune interprète, auteure et compositrice, elle est la nouvelle révélation de musique World. Originaire d’Algérie, l’artiste puise son originalité dans la diversité de ses influences, entre chaâbi, funk et folk. Dès son plus jeune âge, Souad Massi baigne dans un univers artistique, entourée de frères et d’oncles musiciens. En 1999, elle est repérée lors du Festival « Femmes d’Algérie » ; quelques mois plus tard, Souad Massi quitte son pays pour s’installer en France. Dans la foulée, elle enregistre un premier album, Raoui (Le conteur), qui lui permet de s’imposer en France. Forte de ce précédent succès, Souad Massi sort son deuxième album, Deb. Le troisième, Mesk elil, est sorti en 2005. 12 août : Magida el-Roumi. Le poète Nizar Kabbani a sans doute le mieux cerné la personnalité de la diva qui a chanté son fameux ode à Beyrouth, Sitt el-Dounya. « J’ai aimé ses pensées et son esprit avant de m’enticher de sa voix de velours, a dit Kabbani. Magida el-Roumi est comme moi : une rebelle dans l’âme. Elle est très prometteuse : elle sent et comprend les paroles comme personne. Le Liban a grand besoin d’elle. Elle deviendra sans doute l’ambassadrice de tous les Libanais, au Liban et dans le monde arabe. » 16-17 août : Carlos Acosta, star du Royal Ballet dans Tocororo, un conte cubain, un spectacle qui regroupe une trentaine d’artistes. Le premier danseur cubain, formé dans la technique de l’École cubaine de ballet, fondée par Fernando, Alicia et Alberto Alonso, est, depuis 2003, l’invité principal du Royal Ballet de Londres. Cela lui permet d’accepter les demandes d’autres compagnies internationales, de prendre part aux projets du Ballet national de Cuba et de se présenter dans son pays, où il compte d’innombrables admirateurs. Acosta a gagné la médaille d’or lors du Concours international de danse de Paris en 1990 et, douze mois plus tard, il réitère l’exploit à Lausanne. Ensuite, il est invité par des compagnies comme le Ballet de Houston et l’American Ballet Theatre (États-Unis). Tocororo est un spectacle surprenant, car sa mise en scène se fonde sur le ballet, la danse contemporaine, la danse-théâtre, le théâtre lui-même, la musique live (de Miguel Nuñez), les arts visuels (un remarquable travail du décorateur Salvatore Forino) et la culture populaire.
« N’en déplaise à certains, le Liban est et restera le pays phare et le pionnier de la culture dans la région », a affirmé le président du syndicat de la presse, Mohammad Baalbaki, en soulignant les efforts déployés par « Nora Walid bek Joumblatt et le comité du Festival de Beiteddine, qui œuvrent pour nous offrir chaque année la meilleure sélection qui soit». C’était hier,...