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EXPOSITION «La force de l’art» au Grand Palais, un rendez-vous pour l’art contemporain

«La force de l’art », première manifestation d’ampleur destinée à montrer la diversité de la création contemporaine en France, s’est ouverte au public, avec quelque 200 artistes présentés, français ou travaillant en France, connus ou moins connus, de générations et de pratiques différentes. La manifestation, destinée à être triennale pour en faire un rendez-vous régulier à l’image de ce qui se fait déjà en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, occupera 7 000 m2 sous la nef récemment rénovée du Grand Palais, jusqu’au 25 juin. Elle bénéficie d’un budget de 4 M EUR. Les quelque 350 œuvres présentées, dont beaucoup d’inédites, seront autant des peintures que des installations, photographies ou vidéos, d’artistes très connus comme Rebeyrolle ou Messager, Combas, Garouste, Hains ou Boltanski, ou de très jeunes arrivés sur la scène contemporaine. Plus de la moitié des œuvres viennent de collectionneurs privés, de galeries ou des artistes eux-mêmes, le reste venant des musées, du Fonds national d’art contemporain (CNAP/FNAC) ou des Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) avec quelque 10% d’œuvres commandées pour l’occasion. « La force de l’art » avait fait l’objet d’une annonce par le Premier ministre le 10 octobre dernier à la FIAC (Foire internationale d’art contemporain). Dominique de Villepin avait décidé d’inscrire « la mise en valeur de la création contemporaine » dans les missions du Grand Palais. De là est immédiatement né le sobriquet d’« expo Villepin » décerné à la manifestation, suscitant par ailleurs des remous dans le monde de l’art contemporain et quelques prises de position hostiles. L’artiste Gérard Fromanger a ainsi publiquement dénoncé le « coup médiatique » du gouvernement avant des échéances électorales, alors que moins ouvertement, les commentaires allaient bon train pour estimer l’événement précipité ou jauger la liste des « invités » et « non-invités ». Ce sont quinze commissaires-artistes, critiques d’art, responsables d’institutions culturelles, qui ont été chargés, sous forme de «carte blanche», de monter l’exposition. Pour Olivier Kaeppelin, délégué aux arts plastiques du ministère de la Culture, en charge de l’organisation, «ce sont les critiques qui font vivre la diversité, ils nous amènent là où ils sont allés, là où ils ont réfléchi». Ainsi, sur l’espace qui leur a été dévolu, de 300 à 400 m2 pour chacun, les commissaires ont pu avancer leurs «propositions esthétiques, à la fois différentes et complémentaires», selon Bernard Blistène, inspecteur général à la création artistique et responsable de la coordination du commissariat. Un hommage à Raymond Hains, l’un des rares artistes décédés à être exposés, est ainsi rendu par Nathalie Ergino. Hou Hanru propose des œuvres engagées, Bernard Marcadé a fait construire un «petit palais dans le Grand Palais» avec un «bar des acariens» – en photographies sur les tables – de Jean-Luc Vilmouth. En plus de ces quinze expositions, «La force de l’art» présentera des œuvres rassemblées par des associations de collectionneurs, un cycle de cours donnés par des personnalités du monde des arts et des concerts et manifestations diverses. Fabienne FAUR (AFP)
«La force de l’art », première manifestation d’ampleur destinée à montrer la diversité de la création contemporaine en France, s’est ouverte au public, avec quelque 200 artistes présentés, français ou travaillant en France, connus ou moins connus, de générations et de pratiques différentes.
La manifestation, destinée à être triennale pour en faire un rendez-vous...