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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

L’exception libanaise… Ayant reçu la visite d’un couple d’amis français venus pour quelques jours au Liban, je les ai emmenés dimanche 16 avril dans le Chouf. Première étape, Deir el-Kamar. Enfin une belle cité, après une traversée de Khaldé, à la sortie de l’autoroute, non seulement dangereuse, mais à l’environnement si laid qu’on en a honte. Puis on arrive devant le palais de Beiteddine. Là, quelle ne fut notre surprise de trouver le portail d’entrée fermé ! Un groupe d’écoliers arrivé avant nous s’était renseigné pour s’entendre dire : « C’est jour férié. » Alors comme ça, au Liban, les sites touristiques ferment les jours fériés, les jours où les écoles, les universités, les employés, etc., peuvent avoir le plaisir de visiter les sites de leur pays, sans parler des touristes. Évidemment, les trois Pullman qui visitaient le palais Moussa ont fait demi-tour en apprenant la nouvelle. Il faudrait penser à privatiser nos sites touristiques, c’est le seul moyen de les rendre accessibles et, peut-être, rentables. Claude ASFAR Notre électricité, quelle histoire ! Alors que le pays connaît une crise aiguë d’électricité, tantôt due à une panne imprévue, tantôt à l’interdiction d’installer des pylônes dans un quartier résidentiel de Mansourieh pour raisons de santé, on sent que la crise n’aura pas d’issue tant qu’elle relève du domaine public. Ironie du sort, si nous revenons à la page économique de L’Orient de 1929, nous apprenons que c’est dans cette même région que M. Amine Hélou, émigré de Colombie, a pu obtenir du gouvernement libanais le monopole de la gérance de ce secteur et éclairer tout le littoral du Metn et ses montagnes à partir du fleuve de Beyrouth, précisément de la région de Kanater Zbaideh. Ce brave homme avait pu ainsi alimenter en courant toute la population et même irriguer, après avoir aménagé des canaux d’eau, toute la zone côtière agricole environnante. Un autre exemple, cité dans la presse locale de 1920, est celui de Fahd Farhat qui, à partir des cascades du Chaghour, a pu assurer cette lumière chère aux cœurs des habitants de Hammana et de ses environs. Aujourd’hui, et après plus de trois quarts de siècle, n’est-il pas honteux, qu’avec toute la technologie moderne, de se trouver impuissant face à cette situation. Antoine SABBAGHA Merci à Jad Semaan Je voudrais remercier particulièrement Jad Semaan pour le magnifique article qu’il a écrit lors de la commémoration, le 24 avril, du génocide arménien. Âgée de 80 ans, demeurant en France où je suis née de parents arméniens originaires d’Adabazar et rescapés du génocide, j’ai été très émue par cet article, que j’ai lu sur le forum http://www.armenews.com Mon grand-père, Missak Sariyan, est mort à Zahlé. Sa famille n’a jamais su ni quand ni dans quelles circonstances, après avoir été recruté dans l’armée turque, lui qui avait payé le « bedel » et qui se croyait hors de danger. Je n’oublierai jamais tout ce que mes parents et mes grands-parents ont souffert. Merci encore pour votre intégrité. Louise KIFFER Moselle, France Les gouvernants que nous méritons Gai, gai, dialoguons ! Le dialogue, allons donc ! Quelle idée ! Non, franchement , combien de Libanais y ont réellement cru, ne serait-ce que l’espace d’un instant ? Peut-on croire, après toutes les désillusions du passé, même récent, que nos dirigeants étaient capables de dialogue ? Nous avons vu et vécu la guerre, les guerres du Liban. Nous avons vu et vécu l’après-guerre, chargée de vices et d’injustices en tout genre. Nous avons vu et vécu le formidable Printemps de Beyrouth. Nous avons vécu l’apothéose du très prometteur 14 mars 2005. Mais nous avons aussi vécu les inqualifiables querelles intestines pré et post législatives. Nous avons vu se nouer et se dénouer les liens les plus inattendus et les plus farfelus. Libanais, réveillez-vous : nous en sommes encore au point mort ! Ce sont ceux-là mêmes qui sont responsables de toutes nos désillusions qui sont chargés de l’impossible tâche de dialoguer. « I had a dream... », disait Martin Luther King. Moi aussi, j’ai fait un rêve : un rêve un peu fou, un peu surréaliste: Aoun, Geagea, Nasrallah, Joumblatt, Hariri (Jr), Berry se tenaient par la main dans un Liban en fleurs. Aucun ne voulait le pouvoir pour lui, mais chacun n’avait en tête que le bien de la nation. Ils se sont entendus sur tout : Chebaa, l’ambassade syrienne, un nouveau président de la République qui ne serait aucun d’entre eux. Un beau rêve, en réalité. Aucune chance qu’il soit prémonitoire, pourtant. D’où me vient mon pessimisme, diriez-vous ? Le lendemain du rêve, j’ai retrouvé mes amis autour d’un déjeuner. La conversation a viré assez vite politique. Je passe sur les détails, mais c’est tout juste si l’on ne s’est pas battu. Un vague air de déjà vécu de la fameuse guerre de liquidation. Le constat est triste : nous n’avons pas évolué d’un iota en 15 ans. Nous n’avons rien compris. « Eux » encore moins. Mais bon, il faut croire que nous avons les gouvernants que nous méritons. Joumana DEBS NAHAS Avocat au barreau de Beyrouth Du déjà-vu La classe politique chrétienne de la coalition du 14 Mars s’est retrouvée aux Cèdres, pour une tentative de rassemblement. C’est à croire que personne n’a jamais rien compris, particulièrement nos représentants chrétiens. La tentative de rassemblement des minorités politiques chrétiennes n’aura comme aboutissement que d’affaiblir davantage le pôle chrétien, surtout que ce dernier est si bien divisé que les familles commencent à se désagréger. C’est vraiment du déjà-vu. Tout est mis en œuvre, médias, désinformation, double langage, coups bas, mini rassemblements, pour porter un coup fatal à celui qui gêne et empêche de tourner en rond : le général Aoun. Rien n’est fait pour rassembler et unir. Mais, mon Dieu, si nous nous unissions, nous mériterions au moins le respect de nos pairs. Qu’est-ce qui empêche nos deux ténors locaux de s’entendre ? Pouvoir et argent ? Cessons de perdre ce temps si précieux pour la reconstruction du Liban. Ce n’est pas avec des manigances, ni en jouant au plus fin durant les interviews télévisées ou en isolant une partie des Libanais que nous arriverons à former une nation. La seule leçon qui peut être tirée de cette mini rencontre chrétienne des pôles du 14 Mars, qui se voulait une tentative de rassemblement des minorités politiques chrétiennes au Liban, est que les lézardes commencent à apparaître, de plus en plus nombreuses au sein de cette coalition. Si cette dernière tient encore debout, c’est tout simplement parce que les candidats à la présidence sont encore trois. Le jour où l’un d’eux sera choisi, les deux autres resteront avec leurs amertumes. Si tel est le but recherché, alors nous sommes sur la bonne voie. Dr Michel G. SOUCCAR
L’exception libanaise…

Ayant reçu la visite d’un couple d’amis français venus pour quelques jours au Liban, je les ai emmenés dimanche 16 avril dans le Chouf. Première étape, Deir el-Kamar. Enfin une belle cité, après une traversée de Khaldé, à la sortie de l’autoroute, non seulement dangereuse, mais à l’environnement si laid qu’on en a honte. Puis on arrive...