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Actualités - CHRONOLOGIE

Des dizaines de milliers de sympathisants célèbrent l’anniversaire du retour du chef du CPL Michel Aoun revient à la charge : Le gouvernement doit tomber

Dans un discours enflammé prononcé devant des dizaines de milliers de sympathisants, le député Michel Aoun n’a pas ménagé la classe politique au pouvoir, attaquant tour à tour les forces du 14 Mars, l’équipe gouvernementale et les haririens, en particulier. Au cours d’un meeting organisé à l’occasion du premier anniversaire du retour du général de son exil à Paris (meeting auquel ont pris part les députés du CPL et des représentants des Marada et du Hezbollah), Michel Aoun a tiré à boulets rouges sur le Courant du futur et ses alliés, qu’il a accusés de perpétuer la « mentalité milicienne ». Le député a en outre vilipendé la « majorité parlementaire » qu’il a traitée de « majorité illusoire », rappelant qu’elle est le fruit d’une loi électorale – la loi Ghazi Kanaan – « qu’elle avait elle-même dénoncée, pour finir par l’entériner ». « C’est vous la véritable majorité populaire », a-t-il lancé à ses supporters en délire. Il a appelé à l’organisation d’élections anticipées sur base d’une nouvelle loi, dont les forces du 14 Mars « continuent de repousser l’échéance », en essayant de mettre sous leur coupe le Conseil constitutionnel, a-t-il précisé. Cette majorité, « qui vous a tenu tout un discours sur l’État sécuritaire, en prétendant vouloir en démanteler les services, s’emploie aujourd’hui à édifier une milice sécuritaire relevant de l’État, en bafouant les lois censées protéger les citoyens », a ironisé le chef du CPL. Autant de violations dont est responsable cette majorité parlementaire que téléguident « une ou deux personnes ». Les forces du 14 Mars, « qui avaient élu Damas pour capitale, lui ont substitué aujourd’hui dix autres métropoles ». « La décision se prend à Beyrouth même », a scandé le général, salué par un tonnerre d’applaudissements. S’attaquant à la politique suivie par ceux qui ont « monopolisé le pouvoir pendant plus de 15 ans », le général Aoun a mis en doute la capacité du gouvernement en place à réformer le pays, l’invitant « à partir » puisqu’« il n’est pas capable d’assumer » ses responsabilités. « Le peuple en a assez des paroles. Aujourd’hui, il demande une action concrète », a-t-il dit. Dans une allusion on ne peut plus claire aux mandats successifs de Rafic Hariri, dont l’actuel Premier ministre Fouad Siniora fut un acteur-clé, le chef du CPL a dénoncé les politiques économiques et financières qui ont été à l’origine d’une dette publique qui s’est accrue et qui a donné naissance à une politique d’imposition impopulaire. « L’augmentation des taxes a atteint les 600 % », a-t-il dénoncé, accusant les haririens d’avoir recouru à des « projets improductifs », leur faisant assumer la responsabilité de la disparition de la classe moyenne. « Ils n’avaient rien à offrir dans le passé, de même qu’ils ne proposent rien au présent ni au futur », a martelé le général. Et de poursuivre : « Nous nous étions attaqués au féodalisme financier, à l’argent politique et au confessionnalisme irréductible. Nous avons réussi en partie, à l’ombre d’un climat émotionnel exceptionnel. Aujourd’hui, nous allons nous attaquer à la corruption. Il n’est plus permis de tolérer, 23 ans plus tard, qu’il y ait encore des personnes déplacées, et 40 milliards de dollars de dettes, sans aucune réalisation financière en contrepartie », a indiqué M. Aoun qui a salué au passage le Hezbollah avec lequel le CPL « est parvenu à briser le mur de la féodalité politique ». Quant à son aspiration à la présidentielle, elle est on ne peut plus « légitime », a-t-il souligné, précisant que son objectif premier est la réforme et non la convoitise du poste de la première magistrature. Et de conclure : « Nous avons libéré le Liban de l’occupation. Maintenant, nous allons libérer les esprits des multiples maux enracinés dans notre société. »

Dans un discours enflammé prononcé devant des dizaines de milliers de sympathisants, le député Michel Aoun n’a pas ménagé la classe politique au pouvoir, attaquant tour à tour les forces du 14 Mars, l’équipe gouvernementale et les haririens, en particulier.
Au cours d’un meeting organisé à l’occasion du premier anniversaire du retour du général de son exil à Paris...