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DOCUMENTAIRE - Un nouveau film de Bruno Monsaingeon sur Arte «Glenn Gould au-delà du temps», portrait d’un homme-piano à plusieurs voix

La chaîne franco-allemande Arte diffusera le 13 mai à 23h05 (heure locale), Glenn Gould au-delà du temps, un nouveau film de Bruno Monsaingeon qui dresse du pianiste canadien (1932-1982) un portrait à plusieurs voix, en interrogeant la portée de son art et son passage à la postérité. Tour à tour pianiste de génie, essayiste, réalisateur d’émissions de radio et de télévision, Glenn Gould n’a cessé de stimuler les esprits par ses interprétations et ses expérimentations autour de l’enregistrement et du son. Près de vingt-cinq ans après sa mort, il demeure l’une des personnalités les plus singulières du monde de la musique classique. Il figure parmi les meilleures ventes de disques classiques avec plusieurs millions d’exemplaires vendus à travers le monde. Le réalisateur français, un violoniste qui a déjà consacré plusieurs livres et de nombreux films à ce virtuose dont il fut l’ami, a cette fois tenté de «traiter la question du génie de Gould dans sa totalité, expérience qui, à ma connaissance, n’avait pas vraiment été tentée à ce jour», dit-il. Pour ce film qui a reçu le FIPA d’or 2006 dans la catégorie «musique et spectacles» et balance habilement entre fiction et documentaire, Bruno Monsaingeon a choisi de mettre en scène sept personnages. Il y a bien sûr «Glenn Gould, un pianiste venu d’ailleurs» qui ouvre le film en détaillant le temps écoulé jusqu’à sa 36e année – 1 milliard 88 millions 640000 secondes – sur une image lunaire collant parfaitement à sa nature. Servi par la voix française de l’acteur Mathieu Amalric, le pianiste évoque son «véritable roman d’amour avec le microphone», qui le fera abandonner totalement les salles de concert en 1964. «Le studio d’enregistrement me fournit l’ambiance dont j’ai besoin pour faire de la musique de façon féconde», fait valoir celui qui se présente volontiers comme un «homme de la nuit». Les anonymes que le réalisateur fait intervenir contribuent à éclairer un aspect de la personnalité de l’artiste et de l’homme. Ainsi Lia Melytta Barbara, «une Italienne en pèlerinage», qui s’entretient sur un banc avec une statue de Gould, l’interroge sur sa consommation régulière de médicaments. Ceux-ci «rempliraient une mallette», avoue l’intéressé, en proie à l’anxiété et à l’hypocondrie. Natalie Flood évoque les fredonnements récurrents de Gould courbé sur son clavier dans ses fameuses Variations Goldberg de Bach, qui, selon elle, ne gâchait en rien la «beauté stupéfiante» de son jeu. Natalia Gouguina, qui tient près de Moscou une sorte d’officine de propagation de la pensée gouldienne, loue cette âme «en lien direct avec Dieu » tandis que Junichi Miyazawa, « un messager» japonais, rapporte à une admiratrice une lettre écrite par Gould mais qui ne fut jamais envoyée – chose dont il était coutumier. Riches en rushes de documents filmés et en images d’archives inédites, ce film est évidemment une ode au geste pianistique de Gould, à la fois pur et d’une liberté folle, qui convoque les figures de Bach, Beethoven, Gibbons. Au lendemain de ce Musica événement, Arte diffusera «un récital J.-S. Bach» (dimanche 14 mai à 20h dans Maestro) fait d’extraits de deux concerts de Glenn Gould filmés par Bruno Monsaingeon en 1979 et 1980 à Toronto.
La chaîne franco-allemande Arte diffusera le 13 mai à 23h05 (heure locale), Glenn Gould au-delà du temps, un nouveau film de Bruno Monsaingeon qui dresse du pianiste canadien (1932-1982) un portrait à plusieurs voix, en interrogeant la portée de son art et son passage à la postérité. Tour à tour pianiste de génie, essayiste, réalisateur d’émissions de radio et de télévision, Glenn...