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Le Hamas demande un prêt de 100 millions de dollars à la Banque centrale palestinienne

Le gouvernement palestinien issu du Hamas, qui se débat dans une grave crise financière, a demandé un prêt de 100 millions de dollars à l’Autorité monétaire palestinienne (Banque centrale), a indiqué hier son gouverneur Georges al-Abed. Il a toutefois laissé entendre que cette demande serait rejetée, soulignant que « la loi des finances de l’Autorité palestinienne interdisait le recours à l’emprunt auprès de l’Autorité pour financer les dépenses budgétaires ». Il a également déclaré que l’Agence monétaire devait tenir compte des lois internationales contre le financement du terrorisme, le Hamas étant considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne. « Nous nous exposerons à un boycott en prenant des décisions allant à l’encontre des lois internationales contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », a-t-il ajouté. Mercredi déjà, M. Abed avait déclaré que les avoirs propres en liquide de l’Autorité monétaire ne totalisaient que 41 millions de dollars. Le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a affirmé mercredi que son gouvernement avait levé des fonds à l’étranger, et notamment auprès des pays arabes, pour payer les salaires des fonctionnaires, mais se heurtait au refus des banques de les transférer en raison de pressions américaines. Ces quelque 160 000 fonctionnaires, dont les salaires s’élèvent à plus de 120 millions de dollars mensuels, n’ont pas été payés en mars et en avril. Hier, le chef de la diplomatie palestinienne Mahmoud Zahar et le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa ont examiné les moyens de débloquer l’aide arabe aux Palestiniens de 70 millions USD. M. Moussa a précisé qu’une délégation palestinienne comprenant des experts financiers se trouvait actuellement au Caire « pour surmonter ces obstacles techniques ». M. Zahar a affirmé de son côté que le gouvernement issu du mouvement radical Hamas ne s’opposait pas au transfert de ces fonds à la présidence de l’Autorité palestinienne, au lieu du cabinet, « car de toute façon ils seront distribués au peuple palestinien ». En soirée, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Gheit, a rencontré M. Zahar, mettant un terme aux spéculations selon lesquelles l’Égypte avait rejoint la campagne de boycottage à l’encontre du nouveau gouvernement palestinien. Il a néanmoins demandé au gouvernement du Hamas de reconnaître la « feuille de route » et d’autres initiatives de paix impliquant la reconnaissance de l’État d’Israël. Sur un autre plan, M. Zahar a annoncé que le Soudan allait offrir une médiation entre le Hamas et la Jordanie, qui a accusé le mouvement islamiste palestinien de stocker des armes dans le royaume pour attaquer des responsables jordaniens.
Le gouvernement palestinien issu du Hamas, qui se débat dans une grave crise financière, a demandé un prêt de 100 millions de dollars à l’Autorité monétaire palestinienne (Banque centrale), a indiqué hier son gouverneur Georges al-Abed.
Il a toutefois laissé entendre que cette demande serait rejetée, soulignant que « la loi des finances de l’Autorité palestinienne...