Magie - L’illusionniste s’est immergé pour une semaine dans un aquarium en plein New York David Blaine, le nouveau Houdini ?

David Blaine, illusionniste et spécialiste des coups médiatiques, a plongé lundi dans un aquarium exposé en plein New York, où il compte rester immergé pendant une semaine. «Ma seule peur est celle de l’inconnu », a-t-il dit d’un ton débonnaire aux journalistes, avant de descendre, simplement vêtu d’un pantalon noir et de bottines, dans la sphère de plastique de 2,5 m installée au cœur du Lincoln Center, le grand centre culturel de Manhattan site du Metropolitan Opera ou du Philharmonic de New York. L’Américain de 33 ans, qui a relevé que le monde pourrait assister à quelque chose « d’assez fou » si son plan tournait mal, compte y rester jusqu’à lundi prochain. Dans la foulée, il tentera de retenir sa respiration pendant au moins 8 minutes et 58 secondes, pour battre le record mondial d’apnée. Il sera pour l’occasion attaché par quelque 70 kg de chaînes d’acier, qu’il devra briser, à l’instar du célèbre illusionniste Houdini. Au moins autant que de la magie, l’épreuve est en tout cas une opération logistique bien terrestre et des plus médiatisées. Pendant une semaine, le magicien prévoit de survivre grâce à une alimentation en oxygène et un tube lui apportant de la nourriture liquide, et il devrait éliminer via un cathéter. Il prévoit aussi de dormir sur de très brefs moments, afin de ne pas risquer de perdre le tube lui permettant de respirer. « Mon système est entièrement vide... Comme ça, dans la sphère, je n’aurai pas à aller aux toilettes », a-t-il précisé. « Je me sens plutôt bien. Même si j’ai peu dormi dernièrement et que je n’ai cessé de retenir ma respiration », a-t-il ajouté. David Blaine est jusqu’ici surtout connu pour avoir jeûné pendant 44 jours en public, à Londres en 2003, dans une boîte transparente suspendue à 10 m du sol, une opération largement controversée qui lui avait valu les huées des passants. Il était aussi resté recroquevillé près de 62 heures en 2000 dans un bloc de glace et 35 heures en 2002 sans boire ni manger en haut d’un poteau. Au cours de sa semaine new-yorkaise, les passants, spectateurs de l’Opéra ou simples curieux, sont invités à s’approcher de la sphère et à lui témoigner leur soutien en touchant la bulle ou en lui écrivant des messages. M. Blaine espère en tout cas un meilleur accueil que celui qui lui avait été réservé à Londres, où ses détracteurs lui avaient balancé des œufs sur sa cage, certains lui envoyant même un minihélicoptère téléguidé pour lui pendre un cheeseburger sous les yeux. « C’est New York, pas Londres, disait-il il y a quelques jours à la presse. C’est ma ville. Le soutien des gens est ce qui va me permettre de tenir le coup. » Au cours de ces 7 jours, David Blaine aura aussi un lien audio qui lui permettra de répondre aux interviews et questions des médias.