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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - L’AIEA présentera demain un rapport crucial sur le dossier iranien Téhéran menace les intérêts US au cas où les États-Unis attaqueraient la République islamique

À deux jours de la publication d’un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur sa politique nucléaire, l’Iran a menacé hier de s’en prendre aux intérêts américains en tous lieux au cas où les États-Unis attaqueraient la République islamique. « Les Américains doivent savoir que s’ils attaquent l’Iran, leurs intérêts seront pris pour cibles partout dans le monde où ce sera possible », a affirmé le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. « La nation iranienne répliquera à chaque coup par un coup deux fois plus fort », a-t-il ajouté. Le directeur de l’AIEA, Mohammad el-Baradeï, doit remettre demain un rapport indiquant si Téhéran se conforme ou non aux exigences de l’ONU, qui attend des Iraniens qu’ils cessent leurs activités d’enrichissement d’uranium. À Vienne, où siège l’AIEA, des entretiens de dernière minute entre MM. Baradeï et Gholamreza Aghazadeh, chef du programme nucléaire iranien, ont pris fin hier au bout de 90 minutes sans qu’aucune des deux parties ne fasse de déclaration. Un peu plus tôt, un diplomate en poste à Vienne avait noté qu’à un stade aussi tardif il serait impossible à des inspecteurs de l’AIEA de vérifier ce que pourrait dire M. Aghazadeh avant la publication du rapport. Hier également, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a réaffirmé que Téhéran pourrait revenir sur son adhésion au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et sa coopération avec l’AIEA, s’il estimait ne tirer aucun bénéfice de son respect des accords internationaux. L’Iran ignorera une décision éventuelle des Nations unies le privant de ses « droits » dans son programme nucléaire, a ainsi déclaré M. Ahmadinejad. « Si les institutions internationales respectent nos droits légitimes, nous respecterons leurs décisions. Mais nous ne les considérerons pas comme valides si elles visent à nous priver de nos droits », a dit le président. « Nous espérons que les (institutions internationales) rempliront leurs obligations légalement, de façon à ce que la République islamique n’ait pas besoin de reconsidérer sa relation avec elles », a-t-il ajouté, concluant : « Nous ne reculerons pas d’un iota sur nos droits légaux et inaliénables. » De son côté, le ministre iranien du Pétrole, Kazem Vaziri-Hamaneh, a mis en garde contre une nouvelle flambée des prix en cas de sanctions contre son pays. D’autre part, la chancelière allemande Angela Merkel a entamé hier à Tomsk, en Sibérie, des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine, portant essentiellement sur le dossier iranien. En outre, les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN, dont l’Américaine Condoleezza Rice, se retrouvent aujourd’hui et demain à Sofia, en Bulgarie. L’OTAN n’est pas directement impliquée dans le dossier iranien, mais les ministres « auront en tête de savoir ce qui va se passer si le délai (de la présentation du rapport de l’AIEA) expire sans revirement de la part des Iraniens », a confié un diplomate de haut rang. Cette réunion offre « une occasion de se concerter » et de « parler d’une seule voix », a ajouté le diplomate.
À deux jours de la publication d’un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur sa politique nucléaire, l’Iran a menacé hier de s’en prendre aux intérêts américains en tous lieux au cas où les États-Unis attaqueraient la République islamique. « Les Américains doivent savoir que s’ils attaquent l’Iran, leurs intérêts seront pris pour...