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ÉNERGIE - Les prix du pétrole marquent une pause, après de nouveaux records L’OPEP fait de son mieux, mais elle est incapable d’influer sur les cours

Le ministre qatari de l’Énergie, Abdallah ben Hamad al-Attiyah, a affirmé hier sur al-Jazira que l’OPEP était impuissante face à l’actuelle flambée des cours du brut due, selon lui, à une pénurie des capacités de raffinage, notamment aux États-Unis. « L’Organisation des pays exportateurs de pétrole fait ce qu’elle est capable de faire (...) et produit ce qu’elle peut produire », ses membres tournant à leur pleine capacité, a déclaré M. Attiyah, interrogé sur la marge de manœuvre du cartel pour contenir la montée des cours du brut sur les marchés internationaux. « L’OPEP a, depuis bien longtemps, laissé au marché le soin de réguler les prix et il lui est extrêmement difficile d’influer sur les tendances des cours », a encore ajouté le ministre, dont le pays est membre du cartel, qui tiendra ce week-end une réunion informelle à Doha en marge du 10e forum international de l’Énergie prévu du 22 au 25 avril. Les barils ont de nouveau volé de record en record cette semaine et franchi la barre hier des 74 dollars le baril à Londres. M. Attiyah a estimé que le marché était bien approvisionné et que cette flambée des cours s’expliquait par une pénurie des capacités de raffinage. « Le monde n’est pas confronté à une crise d’approvisionnement, le marché étant mieux approvisionné qu’auparavant, mais le problème sur lequel il bute, et notamment les États-Unis, est lié à une crise de produits pétroliers en raison d’une pénurie de raffinage », a dit le ministre qatari. « Aujourd’hui, nous devons nous concentrer sur la construction de davantage de raffineries pour prévenir toute pénurie en produits pétroliers », a-t-il dit. « J’en appelle aux pays industrialisés, aux États-Unis en premier lieu, pour qu’ils ouvrent la porte aux investissements dans les raffineries et facilitent l’octroi des autorisations » nécessaires, a-t-il conclu. De son côté, le ministre iranien du Pétrole, Kazem Vaziri-Hamaneh, a déclaré hier que son pays soutenait le statu quo actuel sur les quotas de l’OPEP et que le cartel pétrolier atteignait sa pleine capacité de production, sur fond de nouveaux records des cours du brut. La nouvelle flambée des cours est due aux risques d’escalade dans la crise sur le programme nucléaire iranien ainsi qu’aux craintes de pénurie d’essence cet été aux États-Unis. Ces craintes ont été ravivées mercredi par le rapport hebdomadaire du département américain de l’Énergie (DoE), qui a fait état d’un recul généralisé des stocks américains la semaine dernière. Néanmoins, les prix du pétrole ont marqué une pause hier après avoir atteint de nouveaux records historiques dans la matinée. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a franchi pour la première fois la barre des 74 dollars hier matin à Londres, montant jusqu’à 74,22 dollars, un record. Le Light Sweet Crude à New York a lui aussi battu un nouveau record hier lors des échanges électroniques, à 72,49 dollars le baril. Les cours ont ensuite pâti de prises de bénéfices et se sont repliés. Les analystes s’attendent toutefois à ce que ce mouvement de repli soit temporaire, avant une nouvelle poussée vers le seuil de 75 dollars le baril. « Les prix sont soutenus par l’association de tensions géopolitiques et de fondamentaux plus fermes sur l’offre et la demande », observe Kevin Norrish, analyste à la banque Barclays, relevant que le déclin des stocks d’essence aux États-Unis est contraire à la normale saisonnière. Il note « le risque grandissant d’une crise de l’offre dans un futur pas très éloigné ».

Le ministre qatari de l’Énergie, Abdallah ben Hamad al-Attiyah, a affirmé hier sur al-Jazira que l’OPEP était impuissante face à l’actuelle flambée des cours du brut due, selon lui, à une pénurie des capacités de raffinage, notamment aux États-Unis.
« L’Organisation des pays exportateurs de pétrole fait ce qu’elle est capable de faire (...) et produit ce qu’elle peut...