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Le président français favorable à une aide aux Palestiniens « pour des raisons humanitaires » Chirac et Moubarak pour une solution diplomatique de la crise du nucléaire iranien

Le président français Jacques Chirac a entamé mercredi une visite de deux jours en Égypte pour se concerter avec les dirigeants égyptiens au moment où la tension est vive dans la région avec la crise du nucléaire iranien et l’arrivée au pouvoir du Hamas. Les présidents français et égyptien, Jacques Chirac et Hosni Moubarak, se sont prononcés hier pour une solution diplomatique de la crise du nucléaire iranien. « Il faut explorer toutes les possibilités offertes par l’action diplomatique pour éviter toute déstabilisation qui pourrait être très grave pour le Proche-Orient », a déclaré M. Chirac lors d’une conférence de presse au Caire. « La France et l’Égypte travaillent dans un même esprit de dialogue », a ajouté le président français, disant soutenir la proposition de M. Moubarak d’une région débarrassée des armes de destruction massive. « Cette question (iranienne) doit être réglée par les moyens diplomatiques et politiques, et loin des opérations militaires qui auraient des répercussions dangereuses sur la région », a indiqué de son côté M. Moubarak. Il a estimé que l’Iran, tout comme Israël, devait renoncer à des armes nucléaires. L’État hébreu n’a jamais reconnu posséder la bombe atomique, mais des experts affirment qu’il dispose de 200 ogives nucléaires. Dans une interview au quotidien égyptien gouvernemental al-Ahram, publiée hier, M. Chirac avait jugé « inacceptable » que l’Iran se dote de l’arme nucléaire, mais il avait laissé la porte ouverte à la reprise des discussions avec Téhéran. MM. Chirac et Moubarak s’exprimaient à l’issue d’un sommet, qui a porté aussi sur les relations entre le Liban et la Syrie, et la situation dans les territoires palestiniens. Sur ce dernier point, le président français s’est dit hier partisan du maintien de l’aide financière au peuple palestinien « pour des raisons humanitaires », précisant qu’il en discuterait avec Mahmoud Abbas. « Il est politiquement maladroit de faire payer à la population palestinienne » l’arrivée au pouvoir du mouvement radical Hamas en lui coupant les aides financières, a déclaré M. Chirac. Le chef de l’État français s’est dit « partisan d’un maintien de l’aide pour des raisons humanitaires et de justice », estimant qu’il y avait des « modalités à mettre en œuvre » pour cette aide. Cette visite officielle est, depuis 1995, la septième de M. Chirac en Égypte, un pays que le président français a qualifié de « grand pays qui joue un rôle essentiel à la stabilité du Moyen-Orient ». « C’est pour nous un partenaire global et constructif », a-t-il dit dans une interview publiée mercredi par le quotidien gouvernemental al-Ahram. Accompagné d’une vingtaine de chefs d’entreprise, le président français entend également « faire le pari gagnant de l’Égypte », marché porteur en pleine mutation où le taux de croissance annuel dépasse désormais les 5 %. Aujourd’hui, Jacques Chirac inaugurera l’Université française du Caire, ouverte en 2002, avant de rendre hommage aux 134 victimes françaises de la catastrophe aérienne de Charm el-Cheikh, le 3 janvier 2004, lors d’une rencontre avec la communauté française d’Égypte. Il se rendra par la suite au « Smart Village », une technopole surgie en 2001 du désert entre Le Caire et Alexandrie, où des multinationales comme Microsoft, Vodafone, Motorola ou Alcatel ont déjà élu domicile. Jacques Chirac défendra à cette occasion les atouts des entreprises françaises.
Le président français Jacques Chirac a entamé mercredi une visite de deux jours en Égypte pour se concerter avec les dirigeants égyptiens au moment où la tension est vive dans la région avec la crise du nucléaire iranien et l’arrivée au pouvoir du Hamas.
Les présidents français et égyptien, Jacques Chirac et Hosni Moubarak, se sont prononcés hier pour une solution diplomatique de...