Vatican - Plus de 50 000 pèlerins présents à la cérémonie Un an après son élection, Benoît XVI semble aussi populaire que Jean-Paul II

Les hommages, mais aussi quelques rares critiques, ont afflué hier au Vatican pour le premier anniversaire de l’élection du pape Benoît XVI qui surfe sur la popularité que lui a léguée son charismatique prédécesseur Jean-Paul II. Benoît XVI a célébré lui-même l’anniversaire de son élection sur la place Saint-Pierre, rappelant en souriant la « surprise totalement inattendue » qu’avait été pour lui le 19 avril 2005 son élection par le Conclave en remplacement du « grand pape Jean-Paul II ». S’adressant aux 50 000 pèlerins présents, il leur a dit : « Merci ! Car votre proximité m’est d’une grande aide », puis a également remercié plus largement « toutes les âmes qui le soutiennent depuis un an par leurs prières ». La fréquentation ne faiblit pas aux audiences générales du pape le mercredi comme aux bénédictions dominicales pour l’angélus depuis le balcon de ses appartements du Vatican. Selon les statistiques publiées mardi par le Vatican, ce sont au total 4 078 600 personnes qui ont participé aux audiences, angélus et liturgies diverses célébrées par Benoît XVI au cours des douze derniers mois. Cette popularité du pape allemand dépasse même celle du pape polonais durant les douze premiers mois de son pontificat commencé en 1978. Par ailleurs, l’Osservatore Romano, l’organe officiel du Vatican, a publié hier un cahier spécial de 12 pages consacrées à la première année du pontificat de Benoît XVI. Les principaux chapitres sont autant de rappels des grandes orientations de Benoît XVI dans la continuité de celles de son prédécesseur : « le dialogue entre les religions comme contribution à la paix dans le monde », « la famille et la vie, valeurs non négociables » ou encore « la volonté de poursuivre l’œuvre d’actualisation de Vatican II ». Dans ce concert de louanges, l’association (catholique mais très critique) « Nous sommes l’Église » a fait entendre hier l’une des rares voix discordantes en faisant part de sa « désillusion » pour le premier anniversaire du pontificat. Regrettant « l’absence totale d’une reprise de la démarche réformatrice du Concile », l’association juge le nouveau pape « “eurocentrique”, inattentif aux problèmes du Sud, silencieux dans la dénonciation explicite de la guerre en Irak et de tant d’autres crimes qui lui sont liés ».