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L’occupation est à l’origine du cycle de violence, déclare Haniyeh ; Bush appelle à la retenue Israël rend le cabinet du Hamas responsable de l’attentat de Tel-Aviv, mais écarte une offensive militaire

Israël a rejeté hier sur le cabinet palestinien dirigé par le mouvement islamiste Hamas la responsabilité de l’attentat-suicide de Tel-Aviv survenu lundi, sans engager de représailles à ce stade. De son côté, le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a justifié la violence par « la poursuite de l’occupation israélienne et les attaques continuelles d’Israël contre le peuple palestinien ». «Israël rejette la responsabilité de cet attentat sur le gouvernement du Hamas vu qu’il ne l’a pas condamné », a annoncé à l’AFP un haut responsable gouvernemental israélien à l’issue d’une réunion interministérielle. « Le gouvernement a donc décidé de retirer les cartes de résidents israéliens (de Jérusalem-Est annexée) à des membres du Hamas », selon la même source officielle. Le Premier ministre en exercice Ehud Olmert a pris cette décision à la suite de consultations avec Shaoul Mofaz, Tzipi Livni et Gidéon Ezra, respectivement ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de la Sécurité intérieure. La radio a également indiqué que l’armée a obtenu un nouvel aval pour des opérations d’« éliminations ciblées » visant « tous ceux qui sont impliqués dans le terrorisme » y compris des responsables du Hamas et du gouvernement dirigé par ce mouvement islamiste. L’attentat-suicide de Tel-Aviv, revendiqué par le Jihad islamique, un groupe radical, est le premier commis en Israël depuis l’entrée en fonctions du gouvernement Hamas fin mars. L’attentat a fait neuf tués, dont deux Français et deux travailleuses immigrées d’origine roumaine.Trente-six blessés étaient toujours hospitalisés hier. Côté palestinien, Ismaïl Haniyeh a implicitement justifié l’attentat en affirmant hier que « la poursuite de l’occupation et des agressions » israéliennes était à l’origine du cycle de violence dans la région. Des groupes armés demandent des excuses à Abbas De son côté, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, seul interlocuteur encore considéré comme fréquentable par Israël et la communauté internationale, a qualifié l’attentat de « méprisable ». Mais cette position a été vivement critiquée par plusieurs groupes activistes, dont plusieurs liés au Fateh de Abbas, qui, dans une déclaration commune, ont exigé du président palestinien qu’il présente ses « excuses » à son peuple pour cette « insulte ». Dans un apparent souci d’apaisement, Nabil Abou Roudeina a affirmé plus tard que M. Abbas entendait par ses déclarations dénoncer les « effets dévastateurs de ces attentats sur le peuple palestinien ». À l’étranger, l’attentat a été quasi unanimement condamné. Le président américain George W. Bush a condamné hier l’attentat-suicide de Tel-Aviv, mais a appelé à la retenue Israël et toutes les parties au conflit israélo-palestinien. « Notre objectif est de parvenir à ce que deux États vivent en paix côte à côte », a-t-il ajouté. « Nous avons noté les réactions de nombreux groupes terroristes palestiniens, y compris le Hamas, qui défendent ou même applaudissent l’acte de terreur barbare commis à Tel-Aviv, comme nous avons noté la dénonciation rapide de la part du président (Mahmoud) Abbas », a de son côté déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Scott McClellan. Le gouvernement japonais a menacé de suspendre son aide économique à l’Autorité palestinienne, craignant que l’attentat de Tel-Aviv marque le début d’un regain de violence au Proche-Orient, alors que la Turquie, l’un des premiers pays à avoir accueilli le Hamas après sa victoire aux législatives palestiniennes, a dénoncé le refus du groupe radical de condamner l’attentat de Tel-Aviv, estimant que cette attitude ne servirait pas la cause palestinienne. Sur le terrain, l’armée israélienne a arrêté 38 Palestiniens, dont le père du kamikaze responsable de l’attentat de Tel-Aviv, dans les régions de Jénine et de Naplouse en Cisjordanie. La police israélienne était placée en état d’alerte renforcée de crainte d’autres attentats.
Israël a rejeté hier sur le cabinet palestinien dirigé par le mouvement islamiste Hamas la responsabilité de l’attentat-suicide de Tel-Aviv survenu lundi, sans engager de représailles à ce stade. De son côté, le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a justifié la violence par « la poursuite de l’occupation israélienne et les attaques continuelles d’Israël...