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Actualités - CHRONOLOGIE

« Quelques normes élémentaires pour devenir un pays touristique » La réponse du ministère du Tourisme

Il est rare d’applaudir à l’action d’un département officiel, tant nos services publics s’encrassent dans la routine et un inutile travail de paperasserie administrative. C’est bien pourquoi la réponse du ministère du Tourisme à la lettre d’un lecteur parue dans « L’Orient-Le Jour » du 1er avril nous est, avouons-le, d’un réel réconfort. Allons, le dynamisme n’est pas mort au niveau de l’Administration étatique. Nous reproduisons ci-dessous cette réponse. 1°- Le ton autoritaire et impératif utilisé par l’auteur de l’article pour exprimer ses opinions (« vous ne pouvez pas », « votre devoir immédiat est », « il faut créer »…) contraste beaucoup avec le statut professionnel d’un consultant qui, au sens étymologique du terme, est un conseiller dont la fonction est d’orienter et de donner des conseils dans des domaines spécifiques. 2°- Les cadres du ministère du Tourisme suivent régulièrement des stages de recyclage et de formation spécialisée organisés soit par le ministère de la Réforme administrative au Liban, soit par l’Organisation mondiale du tourisme à Madrid. Ces « Practicum » sont dispensés en anglais et en français et s’inscrivent dans le cadre du renforcement des capacités des ressources humaines du ministère du Tourisme. 3°- L’auteur de l’article semble « ignorer » le programme d’actions prioritaires du ministère du Tourisme au Liban. Pourtant ce programme d’actions prioritaires constitue la résultante des études suivantes : a / Le Plan directeur de reconstruction et de développement touristiques élaboré par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le gouvernement français. b / Le plan intégré de développement durable régional du Liban élaboré par l’Agence de coopération internationale du gouvernement du Japon(JICA). c / Plusieurs missions d’appui technique sectoriel menées par l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT) et relatives à l’écotourisme, au tourisme rural, à la valorisation de l’image de la destination Liban, au compte satellite du tourisme, au statistiques du tourisme, aux facilitations touristiques, à la gestion de crise, à la qualité, etc. d / Des programmes d’actions sectorielles de développement durable, d’écotourisme, de tourisme rural élaboré par l’Institut de recherche de Stanford et financé par l’agence américaine USAid. e / Les consultations entre le secteur public et le secteur privé, c’est-à-dire le ministère du Tourisme, les opérateurs professionnels et les syndicats d’initiative qui sont en concertation permanente au sein de la Commission touristique consultative, entité de jure qui fait partie intégrante du ministère du Tourisme. 4°- Nous sommes très étonnés de voir l’auteur de l’article nous demander « d’observer » et de « copier » nos voisins méditerranéens et arabes. Il est certes très sage d’observer les destinations touristiques de la région, leurs produits touristiques, les segments de leur clientèle et les niches de leurs marchés, mais les copier est certes aberrant vu la spécificité de chaque destination touristique. On ne copie pas, monsieur le consultant ! On évalue et on essaye de faire mieux en ciblant les avantages comparatifs et en prenant en considération l’authenticité, la spécificité, la diversité et la capacité de surcharge de la destination touristique. 5°- Nous convenons avec l’auteur de l’article de la nécessité et de l’utilité des Offices de tourisme au Liban agencés et équipés en ressources humaines qualifiées et en matériel de promotion et de marketing ; et le ministère du Tourisme est en voie de finaliser un projet en ce sens couvrant les sites et régions stratégiques pour l’orientation et la promotion touristiques au Liban. 6°- Les points 1-2-3-4-5-7-8-10-12-14 concernant les arrêts d’autobus, les taximètres, les toilettes publiques, les passages piétons, le code de la circulation, les poubelles dans les rues, les zones non fumeurs, ne sont pas de la compétence du ministère du Tourisme mais d’autres ministères ou administrations tels que le ministère de l’Intérieur et des Municipalités, le ministère du Transport et des Travaux publics, les municipalités, le ministère des Télécommunications, le ministère de la Santé… Nous ne cessons de nous concerter avec ces administrations concernées pour aboutir à l’exécution des points précités et qui sont d’une grande importance. 7°- Le point concernant les boîtes aux lettres pour les réclamations des touristes est largement couvert par le ministère du Tourisme, qui utilise les technologies nouvelles en ce sens, soit le site Internet du ministère, soit le numéro à 4 chiffres 1735, beaucoup plus pratique, où les touristes peuvent enregistrer leurs réclamations. 8°- Concernant le point 9 relatif aux visas et aux fiches d’embarquement et de débarquement, nous tenons à signaler à l’auteur de l’article notre étonnement de constater qu’un consultant hôtelier demande l’annulation du système des fiches en se limitant seulement aux visas. Or les visas ne remplacent pas le système des fiches d’embarquement et de débarquement. Ce système est capital pour les statistiques du tourisme : total d’arrivées, ventilation par nationalité, segmentation par profession, tranche d’âge, sexe, but de la visite, taux d’occupation dans les hôtels… Monsieur le consultant hôtelier devrait le savoir. 9°- Concernant le point 11 relatif au contrôle sur les supermarchés, les pâtisseries, les débits de « chawarma », les boulangeries, nous portons à la connaissance de l’auteur de l’article que ce contrôle n’est pas du ressort du ministère du Tourisme mais du ministère de la Santé, des municipalités, de la direction de la protection du consommateur au ministère de l’Économie. Le ministère du Tourisme a compétence uniquement sur les établissements touristiques : hôtels, restaurants, agences de voyages, etc. 10°- Concernant le point 13 relatif à la modification en douceur de la mentalité des Libanais par rapport au tourisme. Nous sommes convaincus que cette action de sensibilisation et de responsabilisation est certes très importante. C’est pourquoi nous allons lancer prochainement, en coopération avec l’Organisation mondiale du tourisme, une campagne de sensibilisation à tous les niveaux en commençant par les classes primaires dans les écoles. Ce programme est une entreprise nationale de longue durée mais d’une importance capitale. Nous considérons aussi que l’impact du tourisme sur l’économie mondiale et les économies nationales n’est plus à démontrer. Le tourisme est le pétrole du Liban. Il représentait en 1975, 20 % du PIB ; il représente aujourd’hui 9 % du PIB, sachant qu’en 1992, il était à 0 %, en raison des événements. Il faudrait que l’auteur de l’article sache que la norme la plus élémentaire pour que le Liban devienne un pays de tourisme plus développé et plus durable consiste à prendre une décision politique au plus haut niveau considérant l’industrie touristique comme étant la priorité des priorités. C’est là où l’on devrait « copier » les pays producteurs de pétrole de la région qui ont déjà pris cette décision depuis longtemps. C’est à ce moment-là que tous les ministères au Liban dépasseraient les obstacles interministériels et œuvreraient de concert en vue de maximiser avec efficacité un développement touristique responsable et durable. Nous remercions l’auteur de l’article pour ses idées pertinentes tout en rejetant celles assorties de préjugés. Le Bureau de presse et de communication du ministère du Tourisme

Il est rare d’applaudir à l’action d’un département officiel, tant nos services publics s’encrassent dans la routine et un inutile travail de paperasserie administrative. C’est bien pourquoi la réponse du ministère du Tourisme à la lettre d’un lecteur parue dans « L’Orient-Le Jour » du 1er avril nous est, avouons-le, d’un réel réconfort. Allons, le dynamisme n’est...