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Les lecteurs ont voix au chapitre

Le drame du Venezuela Alors que trois jeunes Libanais viennent d’être kidnappés et assassinés au Venezuela, au Liban nous continuons à festoyer et à commenter les propos de nos dirigeants. Et la solidarité, qu’en faisons-nous ? Qu’avons-nous tenté pour sauver ces enfants ? Comment pouvons-nous rester sans réaction face à l’horreur ? Imaginons un peu le tollé à l’échelle mondiale s’il s’était agi de jeunes non Libanais, le nombre de « breaking news » sur CNN, Fox, la BBC, etc. Rappelons-nous la mobilisation internationale lors de l’enlèvement de la journaliste française Florence Aubenas… Nous venons de commettre la même faute que lors du kidnapping de Marie Moarbès, laquelle n’avait dû son salut qu’à sa famille et à Jacques Chirac. Cette fois, nous ne pouvons blâmer les Syriens, Israël ou encore l’impérialisme. Nous ne pouvons que nous en prendre à nous-mêmes, à notre égoïsme, à notre mentalité. Est-ce ainsi que nous espérons édifier une nation digne de ce nom, nous les descendants des marchands phéniciens ? Fadi NAHAS Vivement la relève Cela va faire plus d’un an qu’on nous promet la stabilité, qu’on nous promet des monts et merveilles. Au lieu de quoi… Le pays est en chute libre, tant du point de vue économique que du point de vue social et politique. Le rêve d’une entente entre tous nos hommes politiques n’aura duré que l’espace d’un matin. Le Liban n’a jamais connu une crise aussi désastreuse. Même en tant de guerre et de conflits, les Libanais vivaient plus sereinement. Il est primordial que le Liban sorte de cette crise. La seule façon d’en finir consisterait peut-être à renvoyer chez lui tout ce beau monde et de recommencer tout à zéro, avec de nouveaux noms. Il est temps que l’on en finisse avec cette coutume féodale de succession. Nos différents leaders nous ont montré de quoi ils sont capables. Il est temps qu’ils cèdent leurs places à des gens capables de redresser la situation, qui veulent défendre la cause de leur pays et non défendre leurs propres intérêts. Le pays du Cèdre serait-il donc condamné à ne jamais connaître stabilité, prospérité et souveraineté ? Karim FADDOUL Appel aux Arméniens Je me dis souvent que si j’étais, dans le comité du dialogue, à la place de mes compatriotes libanais d’origine arménienne, j’aurais dit ceci, fait cela... Je crois, en effet, qu’au sein de ce comité, mes compatriotes devraient faire entendre leur voix et être un peu plus fermes dans la recherche d’une solution. Ce n’est pas parce que les Arméniens sont neutres qu’ils ne doivent rien dire. Au contraire, le fait qu’ils soient en bons termes, et surtout aimés de tout le monde, devrait les encourager à proposer une médiation active entre toutes les parties. Je dis bien « active », car il ne faut pas renoncer à trouver une solution mais bien plutôt mettre toutes les parties face à leurs responsabilité vis-à-vis de l’histoire. J’exhorte donc les Arméniens à faire entendre leur voix et à être sévères et critiques envers tous ceux qui ne pensent pas avant tout à l’intérêt national. Allez messieurs, au travail. Il y a encore beaucoup à faire, sinon laissez la place à d’autres, qui ont plein d’idées pour rassembler tous les Libanais. Et cela est possible, assez rapidement. Aharon BOYADJIAN On peut rêver Il semble de plus en plus évident que le ton de la communauté internationale par le truchement de la France et des États-Unis se fait plus doux, voire même conciliant à l’égard de la Syrie. D’autre part, le Courant du futur ne cache pas son intérêt pour la reprise d’une mission saoudienne pour nous ramener au nouveau bercail, qui reste à échafauder ou même à improviser. M. Feltman a beau essayer de rassurer qui veut bien l’entendre qu’aucune « safka » ne se prépare aux dépens du Liban, il reste qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Les Américains, pris dans le bourbier irakien, parlent de plus en plus d’une force islamique de maintien de paix. La Syrie se retrouverait toute désignée pour jouer un rôle majeur afin de prévenir une guerre civile qui embrase l’Irak depuis deux mois. Tout aussi intéressant est le ton quasi feutré des USA face aux essais de missiles iraniens. Téhéran pourrait aussi être appelé à jouer un rôle auprès de la communauté chiite irakienne, dans le contexte de la stratégie de sortie des Américains. À bien y penser d’ailleurs, le ton conciliant de M. Brammertz n’est peut-être que le reflet de ce qui se trame. En tout cas, on peut rêver. Jean-Claude Delifer Montréal - Canada
Le drame du Venezuela

Alors que trois jeunes Libanais viennent d’être kidnappés et assassinés au Venezuela, au Liban nous continuons à festoyer et à commenter les propos de nos dirigeants. Et la solidarité, qu’en faisons-nous ? Qu’avons-nous tenté pour sauver ces enfants ? Comment pouvons-nous rester sans réaction face à l’horreur ? Imaginons un peu le tollé à l’échelle...