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Proche-Orient - Deux Palestiniens tués dans un nouveau raid israélien à Gaza Le Hamas plus que jamais isolé, suite à la politique restrictive de l’ONU

Le gouvernement palestinien dirigé par les radicaux du Hamas était hier plus que jamais aux abois après l’adoption par l’ONU d’une politique restrictive à son égard, alors que le rôle humanitaire de l’organisation internationale est indispensable à Gaza et en Cisjordanie. «La politique de l’ONU est hideuse et illogique. L’ONU est une organisation internationale qui se doit de coopérer. Malheureusement, sa décision injuste s’inscrit dans la campagne israélienne et américaine contre le gouvernement palestinien », s’est insurgé le porte-parole du cabinet, Ghazi Hamad. Le gouvernement palestinien, qui n’a plus de fonds, s’est de nouveau réuni en séance hebdomadaire et a annoncé son intention de multiplier les initiatives envers les pays arabes, l’ONU, son Conseil de sécurité et les pays européens pour « éclaircir la position du gouvernement ». Pour ajouter à l’isolement international du Hamas, l’Égypte a annoncé le report des entretiens officiels au Caire du ministre des Affaires étrangères Mahmoud Zahar, arguant d’un « manque de temps ». Par ailleurs, un porte-parole de l’ONU à New York a indiqué que l’organisation avait adopté une nouvelle politique restrictive à l’égard du gouvernement Hamas. « Les contacts de travail avec le nouveau gouvernement vont se poursuivre mais les contacts politiques seront traités au cas par cas », selon lui. « Le sens du message est que le travail peut être accompli à des niveaux techniques plutôt que ministériels », a souligné le directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) dans les territoires palestiniens, Arnold Vercken. La commissaire générale de l’agence des Nations unies pour le secours aux réfugiés de Palestine (Unrwa), Karen Abou Zayd, a pour sa part minimisé la portée de cette annonce estimant « qu’elle avait dépassé son intention initiale. Pour nous, il n’y a aucun changement sur le plan humanitaire ». L’Union européenne, principal donateur avec au total 500 millions d’euros d’aide annuelle, a de son côté suspendu son aide directe au gouvernement palestinien et interdit tout « contact au niveau politique » avec le Hamas. Les États-Unis ont également décidé de suspendre les aides directes au gouvernement du Hamas, mouvement radical gagnant des élections du 25 janvier et accusé de terrorisme par les États-Unis, l’UE et Israël. Le Hamas subit d’intenses pressions pour qu’il reconnaisse le droit à l’existence d’Israël et renonce à la violence. Il a pour l’heure refusé. Néanmoins, une délégation non officielle de députés de gauche de l’UE a annoncé avoir rencontré des députés du Hamas à Gaza et Ramallah en Cisjordanie et a appelé l’UE à reconsidérer sa position à l’égard du mouvement islamiste. « Nous sommes venus dans les territoires palestiniens pour rencontrer tous les membres du Conseil législatif palestinien sans discrimination car il représente la volonté démocratique du peuple », a indiqué Luisa Morgantini, membre du Parti communiste italien. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a, quant à lui, déclaré au Wall Street Journal qu’il entendait chercher le soutien américain et international pour réaliser son plan de désengagement unilatéral de Cisjordanie, qui devrait être mené dans les 18 prochains mois. Au chapitre des violences, deux activistes des Brigades des Martyrs d’al-Aqsa, liées au parti Fateh, ont été tués hier par des tirs israéliens dans la bande de Gaza, ont indiqué des sources médicales et des témoins palestiniens. Selon ces sources, un appareil a tiré un missile sur un « groupe » de Palestiniens qui se trouvaient près du point de passage de Kissoufim, entre la bande de Gaza et Israël. Le groupe armé a indiqué dans un communiqué que les deux hommes étaient Ibrahim Mohammad Massoud, 20 ans, et Mohammad Adnane Amoudi, 22 ans. Les Brigades des Martyrs d’al-Aqsa ont précisé que les deux hommes allaient mener une attaque en réponse aux bombardements israéliens de la bande de Gaza et aux « assassinats » d’activistes palestiniens.
Le gouvernement palestinien dirigé par les radicaux du Hamas était hier plus que jamais aux abois après l’adoption par l’ONU d’une politique restrictive à son égard, alors que le rôle humanitaire de l’organisation internationale est indispensable à Gaza et en Cisjordanie.
«La politique de l’ONU est hideuse et illogique. L’ONU est une organisation internationale qui se doit de...