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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du gouvernement sortant dénonce de « très nombreuses irrégularités » lors du vote à l’étranger Législatives : Prodi revendique la victoire, Berlusconi conteste le scrutin

Silvio Berlusconi a refusé hier de reconnaître la victoire revendiquée par l’Union de la gauche aux législatives de dimanche et lundi en Italie, et a contesté les résultats publiés par le ministère de l’Intérieur pour les deux chambres du Parlement. «Personne ne peut dire qu’il a gagné », a affirmé le président du Conseil des ministres italien au cours d’une conférence de presse au siège du gouvernement à Rome, entouré des chefs des trois autres partis de sa coalition. M. Berlusconi a aussi dénoncé de « très nombreuses irrégularités » commises, selon lui, lors du vote des Italiens de l’étranger et a réclamé la vérification des bulletins contestés. Son adversaire, l’ancien président de la Commission européenne Romano Prodi, a revendiqué la victoire de sa coalition hier matin sur la base de résultats encore partiels. Le ministère de l’Intérieur a publié hier après-midi les résultats définitifs des élections législatives avec le dépouillement des votes des Italiens de l’étranger et a confirmé la victoire de l’Union de la gauche avec 158 sièges sur 315 au Sénat, et 342 sur 630 à la Chambre des députés. Ces chiffres, publiés sur son site Internet, sont complets mais non définitifs, car ils doivent être validés par la Cour de cassation, a souligné le ministère dans un communiqué. La Maison des libertés, la coalition de Silvio Berlusconi, obtient ainsi156 sénateurs et 281 députés, selon le ministère. Mais 43 028 bulletins sont contestés pour la Chambre des députés où l’Union de la gauche a obtenu la majorité avec une avance de 25 224 voix sur la droite, et 39 833 sont contestés au Sénat. « Nous n’hésiterons pas à reconnaître la victoire politique de nos adversaires quand les votes seront vérifiés », a assuré M. Berlusconi. Cette situation est une conséquence de la réforme du système électoral décidée par M. Berlusconi six mois avant la consultation pour rétablir la proportionnelle supprimée en 1993 à l’issue d’un référendum. Le système instaure une prime au vainqueur dans les deux Chambres du Parlement. Romano Prodi avait dénoncé cette réforme comme faite sur mesure par la droite pour l’empêcher de gagner. Qualifiée de « cochonnerie » par son propre rédacteur, l’ancien ministre des Réformes Roberto Calderoli, membre du mouvement populiste de la Ligue du Nord, elle s’est visiblement retournée contre ses inspirateurs. La coalition arrivée en tête à la Chambre des députés bénéficie ainsi automatiquement de 340 sièges et s’assure une confortable majorité. Le bonus pour le Sénat a été instauré sur une base régionale et accorde à la coalition en tête un avantage. Silvio Berlusconi a même évoqué la possibilité d’une grande coalition sur le modèle de l’Allemagne si la victoire lui est concédée au Sénat. Une proposition rejetée par Romano Prodi.
Silvio Berlusconi a refusé hier de reconnaître la victoire revendiquée par l’Union de la gauche aux législatives de dimanche et lundi en Italie, et a contesté les résultats publiés par le ministère de l’Intérieur pour les deux chambres du Parlement.
«Personne ne peut dire qu’il a gagné », a affirmé le président du Conseil des ministres italien au cours d’une conférence de...