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Les lecteurs ont voix au chapitre

Comme en 1925… À nos hommes de droit qui sont toujours occupés à élaborer une nouvelle loi électorale voici, puisé dans de L’Orient de novembre 1925, quelques extraits de la législation élaborée par le gouverneur français à l’époque. Une loi qui, si elle avait été appliquée jusqu’à nos jours, nous aurait sans doute évité toutes ces discussions byzantines. Le Grand Liban avait été donc divisé en 11 départements ou mohafazats, et chaque département jouissait d’une autonomie. Côté administratif, le mohafez était responsable de sa région, aidé par un chef militaire. Ce dernier avait des comptes à rendre directement au gouverneur. Et du nord au sud, les mohafazats étaient Tripoli, Batroun, Kesrouan, Metn, Beyrouth, Chouf, Baalbeck, Zahlé, Saïda et Tyr. Quant à Deir el-Kamar, elle constituait un chef-lieu indépendant. Et puisqu’on parle de chef-lieu, chaque département en avait plusieurs, qui représentaient les tendances et les rites de diverses religions. Même les plus petites confessions étaient représentées et la cohabitation n’était en aucun cas objet de doute. Antoine SABBAGHA Pas de solution Il faut être naïf pour croire à la collaboration de la Syrie avec Brammertz. Bachar el-Assaad et ses proches collaborateurs continueront à mentir aux enquêteurs des Nations unies et n’admettront jamais leur participation à l’attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri, malgré tous les indices qui prouvent le contraire. Les Syriens cherchent par tous les moyens à faire traîner les choses dans l’espoir de négocier avec les Américains une solution honorable et sauver leurs têtes. C’est pour cette raison que la Syrie continue à aider les insurgés en Irak. C’est pour cette même raison qu’elle garde en otage le Liban et s’immisce dans les affaires intérieures de ce pays par l’intermédiaire de ses alliés. À mon avis, la Syrie continuera de nier toute participation dans les attentats politiques commis au Liban et jouera les trouble-fête dans la région. La solution? Il n’y en a pas, tant que le régime actuel restera au pouvoir et continuera à gouverner la Syrie. Historiquement, et depuis des décennies, la Syrie a été et continue d’être derrière tous les malheurs du Liban et du Proche-Orient. Hratch TOURIKIAN C’est ainsi que je l’aime La mariée, radieuse en blanc, s’appelle Liban Vierge, immaculée, rescapée de guerre pourtant. Elle se pavane, se vante d’être la plus belle d’Orient Et s’offre confiante à un avenir brillant. C’est ainsi que je l’aime, que je l’imagine. Son parfum de cèdre qui ensorcèle l’Occident, Son bouquet de roses rouges qui fascine M’ont fait rentrer au pays après quinze ans. L’exil est trop amer pour tous sans exception. En guise de désarmer, renforçons l’armée. Traçons les frontières, entre nous faisons la paix. Concentrons-nous sur la Santé, l’Éducation Les problèmes de la vieillesse et de la nation. Pensons en chœur prospérité dans chaque maison ! Marie-Michèle HAYEK Justice au nom de tous Un tribunal pénal international va être mis sur pied pour juger les assassins de Rafic Hariri. Rien de choquant en cela, mais tout de même… C’est bien la première fois que l’on entend parler d’une telle formule s’agissant de l’assassinat d’une seule personne. Que sont donc devenus Samir Kassir, Georges Haoui, Gebran Tuéni, André Mrad, Nicolas Flouti? Et qu’en est-il de l’attentat contre May Chidiac ? Après tout, leur sang a été aussi versé dans leur pays, pour leur pays! I. FALCONI Trop, c’est trop Je suis une citoyenne frustrée, bernée. Je souhaiterais réclamer à l’État libanais des dommages et intérêts pour contrats non honorés. Je fais partie de ces citoyens qui s’acquittent régulièrement de leurs quittances d’électricité sans rechigner. Et pourtant, je réside dans une région du Mont-Liban où le taux des coupures de courant a atteint cette année des chiffres records, surtout par temps de grand froid. Au demeurant, Dieu sait si le ciel ne nous a pas gâtés cette année avec ses pluies diluviennes. En revanche, les trombes d’eau n’ont fait qu’effleurer le sol sans y pénétrer, aucune retenue des eaux n’ayant été prévue. L’Office des eaux, imperturbable, continue de nous réclamer l’abonnement annuel sans daigner en déduire le coût des citernes d’eau que nous serions en droit d’exiger. Au fait, j’oubliais, une bonne nouvelle : l’Internet à haut débit pour bientôt. Mais à quel prix? Cinquante dollars par mois. Pourquoi une cotisation si élevée? Lorsque l’on sait que chaque Libanais est endetté de 24000 dollars, la dette publique n’ayant pas été utilisée à bon escient, qui nous garantirait le bon usage de l’excédent des taxes à récolter ? Est-ce cela le changement tant attendu? Pourtant, des solutions, il en existe: promouvoir par exemple les énergies renouvelables (éolienne, solaire, biomasse), stocker les eaux des pluies et surtout une refonte totale du système. En attendant, je réclame toujours à l’État des dommages et intérêts pour contrats non honorés… Lela NAHAS Le monde à l’envers Dans le dernier rapport annuel de l’administration états-unienne sur les barrières commerciales, le Canada est cité comme l’un des 62 pays blâmés pour pratiques commerciales déloyales. C’est vraiment le monde à l’envers, en considérant qu’à peu près toutes les batailles juridiques se rapportant au principal contentieux entre les deux voisins (le bois d’œuvre) ont été gagnées haut la main par le Canada. Si le rapport était sorti le 1er avril, on aurait pu croire à un poisson d’avril, mais là il est clair que l’Administration Bush tente de noyer le poisson. Sylvio LE BLANC Montréal, Québec Marché noir et banlieue sud J’ai été quelque peu choqué de lire dans votre numéro du mercredi 5 avril l’article écrit par Georges Ayoub concernant le marché noir sévissant au Liban, et particulièrement dans la banlieue sud. Je suis musulman, chiite, non pratiquant. J’ai vécu une large partie de mon enfance en France, éduqué par des parents totalement laïcs. Mais malgré cela, je me suis senti concerné, comme beaucoup de personnes qui vivent dans la banlieue sud et qui vous lisent. J’habite dans la banlieue sud, je ne fais pas partie des gens qui ont fui le Sud et je suis persuadé que beaucoup de zones libanaises sont concernées par le marché noir. Qu’ils soient chiites, sunnites,druzes, maronites,orthodoxes ou encore assyro-chaldéens, les Libanais aiment tous le marché noir pour ce qu’il facilite et tous oublient les dangers et les problèmes que ce marché parallèle engendre pour l’État. Cela ne concerne pas que les chiites, cela ne concerne pas que le Hezbollah. M. Georges Ayoub aurait dû aussi enquêter dans la Békaa, dans le Akkar, à Batroun ou à Tripoli, ou je ne sais où encore, pour voir que la fraude et le marché noir sévissent partout, que cela touche les assurances ou la contrefaçon ! Je ne veux absolument pas mettre en doute la véracité des propos de M. Ayoub, mais viser une communauté spécifique n’est pas bon. La forme n’a pas été choisie correctement. Cela ne peut qu’influencer la majorité de chrétiens qui vous lisent dans un sens qui est néfaste pour le pays. Je suis une des rares personnes, dans mon entourage, à me sentir libanais « point à la ligne » et non pas Libanais chiite, ou pire, chiite libanais. Et, je dois le souligner, j’aurais tout autant mal pris un article fustigeant la fraude spécifique des maronites de Jounieh ou Achrafieh, qui aurait été écrit par Hassan, Ali ou Ahmad Ayoub. Merci pour l’écoute (ou plutôt la lecture). Nadim D. Doctorant en droit NDLR – Pourtant, l’auteur de l’article reconnaît que le marché de l’ombre n’est pas la chasse gardée de la communauté chiite – « loin de là », écrit-il – que le marché parallèle est devenu florissant, enfin qu’il existe des îlots sécuritaires (politiques, ethniques ou autres) qui favorisent un tel marché.
Comme en 1925…

À nos hommes de droit qui sont toujours occupés à élaborer une nouvelle loi électorale voici, puisé dans de L’Orient de novembre 1925, quelques extraits de la législation élaborée par le gouverneur français à l’époque. Une loi qui, si elle avait été appliquée jusqu’à nos jours, nous aurait sans doute évité toutes ces discussions byzantines.
Le Grand...