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Kuenenia stuttgartiensis, pour accélérer le traitement des eaux usées

Kuenenia stuttgartiensis lave plus vite et moins cher. Cette bactérie, dont les gènes viennent d’être décodés par une équipe de chercheurs européens, est actuellement à l’essai pour simplifier et accélérer le traitement des eaux usées à moindre coût. Cette étude, dont les résultats ont été publiés hier dans la prestigieuse revue scientifique britannique Nature, a permis d’identifier un processus géochimique encore ignoré récemment. Il y a une dizaine d’années, une équipe néerlandaise découvre que certaines bactéries sont capables de transformer l’ammoniaque en azote : Kuenenia stuttgartiensis est le prototype de ce groupe des anammox – pour Anaerobic ammonium oxydation –, qui oxydent l’ammoniaque en azote en l’absence d’oxygène. L’anammox se divisant très lentement, une fois toutes les deux à trois semaines soit 15 fois par an, l’équipe néerlandaise de l’Université de Nimègue la place dans un bioréacteur pendant un an afin d’accélérer son cycle biologique et sa prolifération. Les chercheurs français du Génoscope, allemands de l’Université de Munich et autrichiens de celle de Vienne se joignent à eux. Le séquençage du génome de K. stuttgartiensis a permis d’identifier les gènes responsables du processus d’oxydation anammox et d’explorer son vaste répertoire de voies métaboliques. Ainsi, il est apparu que « l’anammox était capable de fixer le carbone comme les plantes savent le faire », a expliqué Jean Weissenbach, l’un des chercheurs français associés à l’étude. L’utilisation d’anammox pour le traitement des eaux usées est en cours d’expérimentation industrielle aux Pays-Bas : elle présente, selon les chercheurs, de nombreux avantages en permettant de simplifier et d’accélérer le processus, tout en abaissant considérablement les coûts et en économisant l’énergie. En outre, les anammox ainsi utilisées réduisent la production de boues des stations d’épuration. Pour M. Weissenbach, cette expérience illustre bien l’intérêt de multiplier le séquençage des bactéries de l’environnement.
Kuenenia stuttgartiensis lave plus vite et moins cher. Cette bactérie, dont les gènes viennent d’être décodés par une équipe de chercheurs européens, est actuellement à l’essai pour simplifier et accélérer le traitement des eaux usées à moindre coût. Cette étude, dont les résultats ont été publiés hier dans la prestigieuse revue scientifique britannique Nature, a...