Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - Jusqu’au 16 avril Nizar Daher, un paysagiste lyrique, à la Planète de la découverte

Peintre de la lumière, Nizar Daher l’est indéniablement. Éthérée ou enveloppante, brumeuse ou ensoleillée, tamisée ou étincelante, elle nimbe ses toiles, transcende ses paysages, gorge ses couleurs d’éclat et de rayonnement. À la Planète de la découverte (rue Omar Daouk, au centre-ville) où il expose plus d’une centaine de toiles (de grandes et petites dimensions), jusqu’au 16 avril, c’est cette luminosité vibrante qui saute aux yeux des visiteurs. Peinture à l’huile et peinture des sentiments, les œuvres de cet artiste se présentent comme des paysages qui, à travers les plus insaisissables vibrations atmosphériques, transcrivent des états de joie, de bonheur, de tristesse, de mélancolie… Natif de la Békaa, Nizar Daher pioche dans sa terre natale, dans le cycle des saisons, dans les bouleversements des éléments, les fondements de son langage plastique. Tels coups de pinceau, traçant les côtes d’un nu féminin fondu dans un paysage, sont inspirés, par exemple, de l’aspect de la terre fraîchement retournée. Telle toile, aux plans successifs, où se mélangent les jaunes des champs de blés aux rougeoiements des couchers, évoque les ambiances et les couleurs du panorama békaïote. Une matière pure vibration lumineuse «Je suis le fils de mon milieu», affirme cet artiste, amoureux des horizons embrasés de sa contrée d’origine. Un attachement viscéral qui a gardé, en dépit de plusieurs années vécues à l’étranger (il a passé douze ans en ex-URSS et y a décroché une maîtrise en dessin et peinture, suivie d’un doctorat en philosophie des sciences artistiques à l’institut Repin), une fraîcheur, une exaltation palpables dans sa transposition poétique des paysages de sa terre natale. Ce peintre discret, qui est pourtant le premier artiste libanais (et même arabe) à avoir une œuvre figurant dans la collection du Musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg, est un paysagiste lyrique. Loin de tout réalisme, sa transcription personnelle de son univers révèle tantôt une inquiétude subtile, presque étouffée, tantôt un emballement, une exaltation quasi fauve, qui font de la matière une pure vibration lumineuse. Et si quelques œuvres plus sombres évoquent le Golgotha d’un pays et d’un peuple, la couleur, pleinement exploitée, signe la facture des peintures de Nizar Daher. Une peinture qui s’éclaire de reflets lumineux, qui s’enrichit d’incandescentes coulées d’or, qui se densifie au contact de différentes matières mixtes (sable, poudre de marbre, plâtre, toiles froissées ) et qui marie harmonieusement les contrastes et les camaïeux, pour construire l’image et créer une atmosphère vibrante. Comme nimbée de grâce… Zéna ZALZAL
Peintre de la lumière, Nizar Daher l’est indéniablement. Éthérée ou enveloppante, brumeuse ou ensoleillée, tamisée ou étincelante, elle nimbe ses toiles, transcende ses paysages, gorge ses couleurs d’éclat et de rayonnement.
À la Planète de la découverte (rue Omar Daouk, au centre-ville) où il expose plus d’une centaine de toiles (de grandes et petites dimensions),...