Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Washington suspend tout contact avec le gouvernement de Haniyeh La violence creuse le fossé entre Abbas et le Hamas Des heurts interpalestiniens font 4 morts à Gaza

Le fossé s’est creusé un peu plus hier entre Mahmoud Abbas et le Hamas après l’attentat-suicide de la veille en Israël, condamné par le président palestinien et approuvé par le mouvement islamiste. Signe des tensions entre activistes et forces régulières, des militants des Comités de résistance populaire (CPR), groupe palestinien dont l’un des principaux chefs a été tué quelques heures plus tôt dans l’explosion d’une voiture dans l’ouest de la ville, ont échangé des coups de feu à Gaza avec des membres des forces de sécurité palestiniennes. Par ailleurs, Washington a annoncé hier avoir suspendu tout contact avec le gouvernement du Hamas. Trois personnes ont été tuées hier et 36 blessées, dont deux enfants, dans de violents affrontements entre deux groupes armés palestiniens à Gaza, qui ont éclaté après la mort d’un important activiste dans une explosion. Les affrontements ont opposé des activistes du Fateeh du leader palestinien Mahmoud Abbas à des membres des Comités de la résistance populaire, un groupe armé dont l’un des principaux chefs a été tué quelques heures plus tôt dans l’explosion d’une voiture dans l’ouest de la ville. Les Comités ont mis en cause Israël mais aussi des membres de l’Autorité palestinienne dans la mort de leur chef, Abou Youssef al-Gouga, ce qui a été à l’origine des heurts armés. L’État hébreu a cependant démenti toute implication dans cette mort. De son côté, le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina, cité par l’agence palestinienne WAFA, a affirmé que le président de l’Autorité palestinienne avait appelé « les hommes armés à se retirer de la rue et au calme ». M. Abou Roudeina a ajouté que M. Abbas, qui se trouve en visite en Afrique du Sud, s’était entretenu par téléphone avec le Premier ministre Ismaïl Haniyeh de la situation. Selon le bureau de M. Haniyeh, le gouvernement s’est réuni « en urgence » pour étudier les mesures à prendre après cette explosion de violence. Cette flambée de violence dans la bande de Gaza est intervenue au lendemain de la mort de quatre Israéliens, tués jeudi soir dans un attentat-suicide à l’entrée d’une colonie dans le nord de la Cisjordanie. M. Abbas a condamné cet attentat alors que le ministre de l’Information palestinien, du mouvement Hamas, Youssef Rizka, a affirmé que « l’occupation israélienne » poussait les Palestiniens à se « défendre ». Israël a rendu responsable l’Autorité palestinienne pour l’attentat-suicide, affirmant que son auteur avait été récemment libéré d’une prison palestinienne. Par ailleurs, l’aviation israélienne a intensifié ses raids sur la bande de Gaza, attaquant quinze cibles durant la nuit en riposte aux tirs de roquettes, selon un porte-parole militaire. Les bombardements se sont poursuivis hier dans le nord du territoire. Abbas a condamné l’attentat-suicide de jeudi : « L’Autorité palestinienne n’accepte pas cela. Nous condamnons l’attentat et pensons que cela ne favorisera pas le processus de paix. Nous voulons vivre en paix et dans la stabilité et la sécurité, aux côtés des Israéliens », a-t-il dit. Le Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a lancé hier un appel au calme à Gaza, et a affirmé qu’il avait chargé le ministre de l’Intérieur, Saïd Seyam, de mener une enquête pour établir les responsabilités dans cette affaire. Dans un point de vue publié hier dans les colonnes du journal britannique The Guardian, le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh, membre du Hamas, avait cependant estimé : « Nous avons tout à fait le droit de riposter par tous les moyens disponibles si Israël continue de lancer des attaques et d’imposer des sanctions aux Palestiniens. » Par contre, jeudi soir, Mouchir al-Masri, porte-parole du Hamas, dont le gouvernement est entré en fonctions mercredi, a estimé que l’attentat-suicide était « une riposte naturelle (...) à la poursuite des assassinats, des incursions et des arrestations par les Israéliens ». Dans cette ambiance tendue, les États-Unis ont suspendu tout contact avec le gouvernement palestinien constitué par le mouvement islamiste Hamas, notamment le ministère des Affaires étrangères, a annoncé hier le département d’État. L’Administration américaine gardera le contact avec le représentant de l’Autorité palestinienne à Washington, Afief Safieh, car « il représente l’OLP et ne rend pas de comptes au ministère des Affaires étrangères », a précisé à la presse un porte-parole du département d’État, Adam Ereli. Les diplomates pourront également avoir des contacts avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et les responsables palestiniens « directement placés » sous son autorité.
Le fossé s’est creusé un peu plus hier entre Mahmoud Abbas et le Hamas après l’attentat-suicide de la veille en Israël, condamné par le président palestinien et approuvé par le mouvement islamiste. Signe des tensions entre activistes et forces régulières, des militants des Comités de résistance populaire (CPR), groupe palestinien dont l’un des principaux chefs a été tué...