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EXPOSITION Jusqu’au 14 avril, à la faculté des beaux-arts, USEK Carmen Calvo-Francisco Brines, un diptyque de poésie et d’images

En collaboration avec l’institut Cervantès, la municipalité de Valences et l’USEK présentent, jusqu’au 14 avril, la poésie du poète espagnol Francisco Brines, illustrée par Carmen Calvo, également espagnole. Une exposition qui divise et éparpille les particules de sensibilité pour les recomposer en une unité de langage. « Empathie » est le titre de ce travail en commun qui regroupe dans le livre du même nom des dessins réalisés par Calvo traduisant la pensée poétique de Brines. Le projet éditorial tend à faciliter les convergences intellectuelles et artistiques et à générer les interactions contemporaines. Une vision indicible devenue comme un diptyque où les deux grands artistes (nés à Valences) y explorent toutes les limites pour aboutir à une unité dans la dualité. Dans cette aventure commune, qui se déroule en 64 toiles et où l’espace imaginaire n’emprunte pas deux voies parallèles mais se trouve bel et bien à la croisée des chemins, la sensibilité de l’un enrichit celle de l’autre et la pudeur impose le jeu équitable. Le Petit Robert définit l’empathie comme « une faculté à s’identifier à quelqu’un et ressentir ce qu’il ressent ». Cette définition est reprise par le Dictionnaire de la psychologie et Carl Rogers affirme que « celle-ci consiste à saisir avec autant d’exactitude que possible les références internes et les composantes émotionnelles d’une autre personne et à les comprendre comme si l’on était cette autre personne. » La plume et le pinceau Cette théorie est aujourd’hui reprise au niveau des disciplines artistiques en faisant bien la différence entre distant et distinct, d’une part, rapprochement et fusionnel, de l’autre. Si Paul Klee avait dit que « l’écriture et la peinture se ressemblaient de par la forme », Aristote n’avait-il pas été le précurseur dans le rapprochement entre le mot et le dessin et permettant ainsi, à toutes les générations futures, une lecture de la peinture et une contemplation de la poésie ? Les croquis de Carmen Calvo traduisent cette empathie. Tout en délicatesse, l’artiste s’infiltre dans l’univers poétique et tragique du poète pour en ressortir avec des images colorées et lumineuses. Inspirés de l’enfance et traversés par des collages de photos et d’objets du passé, les dessins de Carmen Calvo parlent. Croqués au crayon ou au fusain, ils racontent la région où les deux artistes sont nés (Valences), sa luminosité, ainsi que les douleurs de Brines et son angoisse face à un monde dont la seule issue est la mort. Une rencontre subtile entre la plume et le pinceau, entre l’intériorisation et l’ouverture au monde. Colette KHALAF
En collaboration avec l’institut Cervantès, la municipalité de Valences et l’USEK présentent, jusqu’au 14 avril, la poésie du poète espagnol Francisco Brines, illustrée par Carmen Calvo, également espagnole. Une exposition qui divise et éparpille les particules de sensibilité pour les recomposer en une unité de langage.
« Empathie » est le titre de ce travail en commun qui...