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Actualités - REPORTAGE

RESTAURATION - Une histoire de famille qui a commencé à Achrafieh et Zouk Le Chase à Genève : là où s’attablait Lénine, on sert des mezzés libanais

GENÈVE, de notre correspondant Zahi HADDAD Jamais deux sans trois : après Achrafieh et Zouk, c’est à Genève, dans le quartier universitaire, que le Chase a choisi de dresser la table. Une histoire de famille que nous conte Karim Makzoumé, patron du café-restaurant dans la cité de Calvin et beau-fils de Rachid Jreissati, qui avait ouvert les portes du premier Chase en 1977. Genève, rue de Candolle. Au pied de la vieille ville, à deux pas du quartier des Banques et de l’Opéra, le quartier universitaire s’étale autour du parc des Bastions, l’ancien jardin botanique créé en 1817 par le célèbre botaniste genevois Augustin-Pyramus de Candolle et abritant le mur des Réformateurs, élevé en 1909 à la mémoire des grandes figures du protestantisme. Dans les rues alentour, les enseignes de restaurants se succèdent et rivalisent pour attirer une clientèle bigarrée : étudiants, cadres, fonctionnaires, artistes et autres intellectuels. Celle du Landolt est toujours là, ce café qui accueillait au début du vingtième siècle les étudiants russes installés à Genève qui venaient discuter de la révolution bolchevique en marche. Mais un deuxième coup d’œil annonce un changement d’importance : la célèbre terrasse annonce maintenant Chase Landolt ! Et Karim Makzoumé d’expliquer : « Lénine et d’autres personnalités venaient s’attabler dans cette brasserie vieille de cent ans. Nous avons gardé le nom pour permettre aux gens de mieux situer l’endroit et pour faire un clin d’œil. » Et les clients semblent parfaitement s’y retrouver et avec le sourire : « Carte variée, mezzés libanais, saveurs intéressantes, cadre agréable », commente l’un d’eux qui apprécie également « le décor contemporain » aménagé dans des lieux chargés d’histoire. Identique à 80 pour cent Car, en matière de relookage, Karim Makzoumé s’y connaît, lui qui a complètement revu et modernisé avec son épouse l’image des deux établissements au Liban en 2004. Pour son vingt-huitième anniversaire, le Chase s’était ainsi offert une cure de jouvence, renouvelant sa carte, son intérieur et sa terrasse. « Rachid Jreissati, mon beau-père, qui avait créé le Chase, nous a progressivement impliqués : ma femme a pris en charge le design et moi la gestion », raconte-t-il. Puis, le Chase Landolt a suivi en reprenant à quatre-vingt pour cent les traits de ses deux grands frères : lignes épurées, volume transparent, ouverture sept jours sur sept, cuisine internationale et libanaise. Et le jeune patron, qui a fait une partie de ses classes à Genève, de se souvenir : « Il y a un an de cela, mon beau-frère Abdallah Chatila, installé à Genève, voulait se lancer dans la restauration. Nous en avons parlé ensemble et, après avoir trouvé une terrasse pour un café-trottoir, nous avons appliqué le concept que nous venions de développer au Liban. » Comme à la maison Si le Chase propose avant tout une cuisine internationale, il est aussi réputé pour sa touche libanaise, avec l’incontournable hommos et un fattouche hors pair, ainsi que des « must » les vendredis et dimanches qui permettent de déguster mouloukhieh et moughrabieh qui vous transportent au pays. D’ailleurs, les épices viennent du Liban et trois cuisiniers libanais mènent tambour battant une brigade d’une vingtaine de personnes. Prochaines escales gourmandes ? Peut-être Paris et, si cela fonctionne bien à Genève, le reste de la Suisse. Pour l’instant, « il me faut le temps de bien m’installer ici et puis les opportunités se présenteront d’elles-mêmes », conclut Karim Makzoumé.

GENÈVE, de notre correspondant Zahi HADDAD

Jamais deux sans trois : après Achrafieh et Zouk, c’est à Genève, dans le quartier universitaire, que le Chase a choisi de dresser la table. Une histoire de famille que nous conte Karim Makzoumé, patron du café-restaurant dans la cité de Calvin et beau-fils de Rachid Jreissati, qui avait ouvert les portes du premier Chase en 1977....