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Caricatures de Mohammad La conférence pour la défense du Prophète veut lancer un dialogue avec les autres religions

La « Conférence internationale pour la défense du Prophète », qui s’est achevée hier soir, se défend d’avoir exclu des interlocuteurs non musulmans et affirme vouloir lancer un dialogue avec les autres religions pour les informer sur l’islam et le prophète Mohammad. Les participants veulent créer « un comité ayant pour mission de dialoguer avec les parties occidentales impliquées dans la crise et avec les compagnies danoises » frappées par le boycott, notamment Arla Foods, a déclaré à l’AFP cheikh Salmane al-Ouda, président de al-Islam al-Yom (L’islam aujourd’hui), l’une des organisations qui ont convoqué la conférence. « Même si le gouvernement danois ne veut pas entendre, il y a d’autres parties qui sont prêtes à dialoguer », a-t-il affirmé. Selon les organisateurs, cette conférence a réuni près de 300 ulémas, prédicateurs et présidents d’associations islamiques ainsi que des chefs de communautés arabes et islamiques d’Europe. Six imams venus du Danemark sont également présents. Douze dessins satiriques du Prophète avaient été publiés en septembre 2005 par le quotidien danois, Jyllands-Posten, avant d’être reproduits en janvier par d’autres journaux dans le monde, essentiellement en Europe, provoquant des manifestations de colère et un boycottage des produits danois dans les pays musulmans. À la question de savoir si la décision des organisateurs de ne pas inviter des parties occidentales ne consacrait pas la rupture de canaux du dialogue, cheikh Ouda a affirmé que les participants ont voulu « se coordonner entre eux et s’accorder sur une stratégie de dialogue commune avant de convier les autres parties ». Selon lui, la tension entre le monde arabo-musulman et l’Occident constitue un terrain fertile à une réédition de la crise. « Il est urgent d’éviter une étincelle qui allumerait un incendie en cette période », a-t-il averti. Il a salué la campagne d’excuses menée par Arla Foods, ce qui montre, selon lui que « la majorité du peuple (danois) est soucieuse de respecter les autres peuples ». Le président de la conférence, l’influent prédicateur islamiste qatari d’origine égyptienne Youssef al-Qaradaoui, a appelé à « transformer la conférence en un organisme permanent doté d’un secrétariat général ». Cet organisme permettrait, selon lui, de garantir « la poursuite de la campagne de défense du Prophète » et d’informer l’Occident sur la vraie valeur de Mohammad. Les participants se sont également penchés sur la stratégie médiatique requise pour convaincre l’Occident que « Mohammad est un messager de paix et d’amitié entre les peuples, et non un adepte de violence et de meurtres ».
La « Conférence internationale pour la défense du Prophète », qui s’est achevée hier soir, se défend d’avoir exclu des interlocuteurs non musulmans et affirme vouloir lancer un dialogue avec les autres religions pour les informer sur l’islam et le prophète Mohammad.
Les participants veulent créer « un comité ayant pour mission de dialoguer avec les parties occidentales...