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CPE - Paris, Marseille, Lyon, Rennes… Les violences gagnent du terrain en France

De violents heurts, notamment à Paris, ont marqué hier en France de nouvelles manifestations de dizaines de milliers de lycéens et d’étudiants contre le contrat-jeunes, alors que le Premier ministre Dominique de Villepin a fait un geste d’ouverture en invitant les syndicats à discuter. À Paris, des dizaines de casseurs ont violemment affronté pendant une heure la police antiémeutes non loin des bureaux du Premier ministre et du ministère des Affaires étrangères, sur la place des Invalides. Des voitures ont été brûlées, provoquant l’incendie d’un magasin, alors que des policiers chargeaient les casseurs qui les bombardaient de pierres et de bouteilles. Des casseurs ont également attaqué des pompiers tentant d’éteindre les incendies. Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées. Les heurts ont éclaté au moment de la dispersion d’un cortège qui a ressemblé entre 23 000 et 50 000 manifestants contre le Contrat première embauche (CPE). Des heurts ont aussi éclaté, pour la première fois, dans les deux principales villes de province, Marseille et Lyon. Des incidents violents ont aussi été signalés à Rennes et dans quelques villes de la banlieue parisienne. Au total, entre 220 000 et 450 000 personnes ont manifesté dans tout le pays. M. de Villepin, dont l’intransigeance suscite des inquiétudes jusque dans son propre camp, a fait une première ouverture en proposant aux syndicats une rencontre « sur un ordre du jour nullement limitatif » et « le plus rapidement possible ». Les étudiants ont aussi été invités à rencontrer le Premier ministre. Tout en acceptant de voir M. de Villepin dès aujourd’hui, les syndicats ont réaffirmé leur exigence d’un retrait du contrat-jeunes. Ils maintiennent également leur appel à des manifestations et des grèves le 28 mars, qui pourraient paralyser le pays. Inquiets face à une crise « extrêmement grave », les présidents d’université ont demandé à rencontrer le président Jacques Chirac, resté silencieux ces derniers jours. Lancée dans les universités, la fronde s’est étendue depuis près de 2 semaines aux lycées et menace désormais de rallumer la colère des banlieues défavorisées, secouées par des émeutes en novembre. Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a tiré la sonnette d’alarme : il existe, selon lui, « un danger que cette effervescence lycéenne et étudiante réveille l’agitation dans les banlieues qui restent toujours extrêmement tendues ». Déjà adopté par le Parlement, le CPE est réservé aux moins de 26 ans et permet à un employeur de licencier pendant 2 ans sans justification. M. de Villepin en a fait un élément essentiel de son dispositif de lutte contre le chômage, mais ses opposants l’accusent d’aggraver ainsi la précarité.
De violents heurts, notamment à Paris, ont marqué hier en France de nouvelles manifestations de dizaines de milliers de lycéens et d’étudiants contre le contrat-jeunes, alors que le Premier ministre Dominique de Villepin a fait un geste d’ouverture en invitant les syndicats à discuter.
À Paris, des dizaines de casseurs ont violemment affronté pendant une heure la police antiémeutes...