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Le cabinet Haniyeh sera investi lundi prochain malgré les divergences entre les différentes factions palestiniennes Le Hamas rejette les demandes de l’OLP visant à amender son programme de gouvernement

Le gouvernement formé par le mouvement radical Hamas doit être investi lundi par le Parlement palestinien, malgré les fortes objections de l’OLP sur le programme des islamistes. Le Parlement palestinien doit se réunir lundi prochain pour voter l’investiture du cabinet formé par le mouvement islamiste Hamas, a indiqué à l’AFP Hassan Khreisheh, vice-président de la Chambre. Auparavant, le porte-parole du groupe parlementaire du Hamas, Salah al-Bardawil, avait affirmé qu’il s’était convenu « avec le président Abou Mazen (Mahmoud Abbas) de (réunir le Parlement) samedi ». Le vote de confiance sera une formalité pour le Hamas, qui contrôle 74 des 132 sièges du CLP après sa victoire aux élections législatives de janvier. Néanmoins, d’importantes divergences persistent sur le programme du gouvernement Hamas, formé de 24 ministres et dont les postes-clés ont été confiés à des dirigeants du mouvement. L’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui chapeaute tous les mouvements nationalistes palestiniens, a demandé hier au Hamas d’amender son programme en incluant une reconnaissance explicite de l’OLP comme « unique représentant légitime » du peuple palestinien. « Le président Abbas va adresser une lettre au gouvernement du Hamas expliquant sa position vis-à-vis de son programme qui est inacceptable. Le gouvernement du Hamas doit le revoir et présenter un nouveau programme tenant compte des intérêts du peuple palestinien », a déclaré à l’AFP Tayssir Khaled, membre du comité exécutif de l’OLP. La réaction du Hamas n’a pas tardé. Il a rejeté la demande de l’OLP par la voix de son porte-parole, Sami Abou Zouhri. « Cette décision n’est pas acceptable et est illégale. (Le Parlement) est le seul habilité » à se prononcer sur le programme du Hamas, a affirmé M. Abou Zouhri à l’AFP. Le chef du groupe parlementaire du mouvement Fateh de M. Abbas, Azzam el-Ahmad, a pour sa part mis en garde contre « une crise politique et constitutionnelle entre le gouvernement et la présidence de l’Autorité palestinienne » si le Hamas refuse d’amender son programme. M. Abbas a toutefois cherché à minimiser les divergences. « Il n’y aura pas de crise constitutionnelle », a-t-il assuré. « Il y a certaines questions essentielles, comme le fait que l’OLP doit être la première référence pour l’Autorité, et ce point doit figurer clairement dans le programme » du gouvernement, a-t-il ajouté. « L’Autorité palestinienne est issue de l’OLP. C’est une réalité », a souligné M. Abbas, qui dirige les deux entités. En dépit du ton dur des membres du comité exécutif, Nabil Abou Roudeina a indiqué que M. Abbas avait décidé de « donner une chance » au gouvernement Hamas. Mechaal : La résistance se poursuivra D’autre part, le chef du bureau politique du Hamas a jugé hier que la politique des États-Unis sur la question du Proche-Orient fait le lit du « terrorisme », promettant que son organisation poursuivrait la « résistance armée » contre Israël. « Tant que continuera l’occupation israélienne de la Palestine, tant que la politique américaine sera biaisée, le soi-disant terrorisme que les États-Unis craignent se poursuivra car les erreurs de la politique étrangère américaine jettent de l’huile sur le feu », a affirmé Khaled Mechaal. De son côté, le Jihad islamique a apporté son soutien au Hamas et affirmé que la reconnaissance d’Israël représentait « une ligne rouge » à ne pas franchir. Sur un autre plan, le Hamas sera absent du sommet arabe de Khartoum, ratant ainsi l’occasion d’obtenir « une légitimité arabe », mais l’absence du mouvement radical pourrait lui être bénéfique car il ne sera pas contraint de se rallier aux positions des chefs d’État arabes concernant la paix avec Israël. Le sommet doit réaffirmer que « l’initiative de paix arabe doit être, avec la “feuille de route”, la base de la paix globale et durable au Proche-Orient ». Sur le terrain, un civil a été tué et deux policiers blessés hier dans un accrochage armé à Gaza. D’autre part, Israël a mis en service hier un nouveau terminal de marchandises à sa frontière avec la bande de Gaza. L’ouverture du terminal de Kerem Shalom, situé en territoire israélien à la lisière de la bande de Gaza et de l’Égypte. En outre, cent cinquante camions d’aide alimentaire égyptienne aux Palestiniens ont franchi hier la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza, pour la première fois depuis septembre 2005.

Le gouvernement formé par le mouvement radical Hamas doit être investi lundi par le Parlement palestinien, malgré les fortes objections de l’OLP sur le programme des islamistes.

Le Parlement palestinien doit se réunir lundi prochain pour voter l’investiture du cabinet formé par le mouvement islamiste Hamas, a indiqué à l’AFP Hassan Khreisheh, vice-président de la...