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« La majorité des rapports sur les instituts est négative », souligne une source de la commission technique

Pourquoi les dix décrets sur les instituts universitaires voulant se transformer en universités se sont-ils avérés problématiques ? Une source de la commission technique d’enseignement supérieur explique que « dans le texte transmis par le ministère de l’Éducation au Conseil des ministres, il est précisé que les dix projets de décrets ont obtenu l’aval du Conseil de l’enseignement supérieur ». « Mais, poursuit-elle, le problème, c’est qu’il est dit que les recommandations prises par ce Conseil sont fondées sur des rapports positifs de la commission technique. C’est ce point que nous contestons. En effet, la majorité des rapports établis par la commission technique et relatifs aux dossiers présentés par les dix instituts concernés est négative. Leurs conclusions stipulent que les dossiers en question ne remplissent pas les conditions requises pour permettre la transformation des instituts en universités ». Une délégation de l’Association des universités libanaises, regroupant douze institutions, s’est réunie avec le ministre Khaled Kabbani pour lui expliquer la situation. Pour dissiper toute équivoque, selon cette source, celui-ci a décidé de demander un délai supplémentaire pour un examen plus approfondi des dix cas. Ne peut-on reprocher aux membres de la commission technique, qui représentent de grandes universités privées des plus anciennes, d’agir ainsi par peur de la compétition ? « Je ne pense pas qu’un tel reproche soit justifié, et ce pour plusieurs raisons, répond cette même source. D’abord, il y a au sein de la commission, aux côtés des représentants des universités privées, des représentants de l’Université libanaise ainsi que le directeur général du ministère de l’Enseignement supérieur. Outre cette représentation diversifiée, il y a ensuite le fait que les délibérations d’une commission qui regroupe différents partenaires deviennent forcément à caractère national. Il ne faut pas oublier enfin que les rapports établis par la commission sont communiqués aux établissements d’enseignement supérieur concernés qui peuvent les contester ou y répondre. C’est vous dire que la commission prend un grand soin dans la rédaction de ses rapports, de manière à ce qu’ils soient objectifs et qu’ils ne puissent pas prêter à contestation ». La source susmentionnée ajoute que le nombre d’étudiants admis dans les grandes universités privées n’a aucunement diminué mais, bien au contraire, il a nettement augmenté. Toujours selon cette même source, il ne s’agit pas d’une compétition entre universités anciennes et nouvelles, mais « entre institutions recherchant la qualité de l’enseignement et le service de l’étudiant et de la société (elles peuvent être anciennes ou nouvelles) », et « d’autres dont l’objectif est le profit matériel, et qui sont de ce fait disposées à brader leurs diplômes ».
Pourquoi les dix décrets sur les instituts universitaires voulant se transformer en universités se sont-ils avérés problématiques ? Une source de la commission technique d’enseignement supérieur explique que « dans le texte transmis par le ministère de l’Éducation au Conseil des ministres, il est précisé que les dix projets de décrets ont obtenu l’aval du Conseil de...