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Actualités - CHRONOLOGIE

MÉDECINE - La plupart des volontaires sont des étudiants Le drame de Londres sort de l’ombre les essais sur les cobayes humains

Le drame des cobayes humains de Londres, toujours en soins intensifs hier après un essai clinique qui a tourné au drame, met en lumière cette pratique, souvent menée sur des étudiants ou jeunes en bonne santé, qui y voient une occasion de gagner de l’argent facilement. Huit hommes, jeunes et en parfaite santé, ont accepté de se prêter lundi, moyennant finances, à un essai clinique réalisé pour la première fois sur des humains pour un médicament, le TGN 1412, destiné à combattre la leucémie et la sclérose en plaques. Pour une raison encore inconnue, l’essai a mal tourné et six d’entre eux se trouvaient jeudi pour le troisième jour en réanimation. Deux sont dans un état critique et quatre dans un état grave, en légère amélioration. Les deux derniers sont indemnes : ils avaient reçu un placebo. Les tests sur des humains sont une étape indispensable sur la voie de la mise sur le marché des médicaments. Une telle réaction est toutefois rarissime, selon les professionnels. Les médicaments sont d’abord testés en laboratoire sur des cellules, puis sur des animaux (rongeurs, chiens, singes...). « Ensuite, commencent les tests sur les humains, qui comprennent trois étapes », explique Malika Malti, pharmacienne dans un grand laboratoire. Dans la phase 1, un petit groupe de cobayes, des hommes en bonne santé, volontaires et rémunérés, reçoivent une petite dose du produit sous supervision. Ensuite, le produit est administré à un petit groupe de malades pour évaluer son efficacité. Enfin, dans la phase 3, le médicament est administré à la moitié d’un échantillon important (jusqu’à 5 000 personnes), l’autre moitié recevant un placebo. Pour réaliser ces tests, les compagnies font appel à des jeunes qu’elles recrutent par petites annonces ou par Internet. Elles allèchent particulièrement les étudiants, alors que les frais d’inscription à l’université, à la suite d’une récente réforme, atteignent aujourd’hui jusqu’à 4 400 euros par an. Ces « rats de laboratoires » sont généralement payés entre 150 et 200 livres par jour, et même si multiplier les tests peut être dangereux pour la santé, résister à la tentation n’est pas aisé.
Le drame des cobayes humains de Londres, toujours en soins intensifs hier après un essai clinique qui a tourné au drame, met en lumière cette pratique, souvent menée sur des étudiants ou jeunes en bonne santé, qui y voient une occasion de gagner de l’argent facilement. Huit hommes, jeunes et en parfaite santé, ont accepté de se prêter lundi, moyennant finances, à un essai clinique...