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Actualités - CHRONOLOGIE

BOURSE - Les cinq principales places ont perdu 200 milliards de dollars de leur capitalisation depuis le début de l’année Un réajustement à la baisse diminue la pression sur les marchés du Golfe

Les Bourses du Golfe, qui ont réalisé des gains sans précédent durant les cinq dernières années, connaissent un réajustement à la baisse « sain » et nécessaire pour diminuer la pression sur des marchés surévalués. Les cinq Bourses les plus importantes du Golfe ont chuté au-dessous de leur taux de clôture de 2005, perdant ainsi quelque 200 milliards de dollars de leur capitalisation depuis le début de l’année et amenant les investisseurs dans certains pays à manifester. « Il s’agit d’un réajustement à la baisse sain et nécessaire. Il ne sera pas à long terme, mais plutôt de court à moyen terme », a déclaré le président du groupe Al-Shall Economic Consultants, Jassem al-Saadoune. « Tant que les situations financière et sécuritaire continueront à être bonnes, il n’y aura pas de raison de paniquer », a déclaré l’économiste à l’AFP. Toutefois, les investisseurs en Arabie saoudite – la Bourse la plus importante du monde arabe – et au Koweït se sont affolés. Au Koweït, les petits investisseurs ont manifesté mercredi après que l’index a enregistré sa plus forte baisse sur une seule journée. Les Bourses du Golfe ont réalisé des profits colossaux durant les cinq dernières années sans qu’un véritable réajustement à la baisse ait lieu. La valeur totale des marchés du Golfe, qui ne dépassait pas 119 milliards de dollars à la fin de l’an 2000, a été multipliée par neuf en cinq ans, atteignant ainsi 1,146 trillion de dollars. Le rendement est aussi monté en flèche, de 552 milliards en 2004 à 1,368 trillion de dollars en 2005. Durant la seule année 2005, l’index de Dubaï a grimpé de 132,4 %, suivi par l’index saoudien TASI qui a gagné 103,7 %. Pendant la même période, l’index de la Bourse du Koweït KSE est monté de 78,6 %, celui du Qatar de 70,2 % et celui d’Abou Dhabi de 69,4 %. Les marchés de Oman et de Bahreïn ont augmenté respectivement de 44,6 % et de 23,8 %. Le TASI saoudien, qui a culminé à 20 634 points le 25 février, a depuis perdu quelque 20 % et a, pour la première fois cette année, chuté au-dessous de la barre des 16 712 points enregistrés à la clôture en 2005. Dans ce processus, le TASI a perdu plus de 100 milliards de sa capitalisation qui avait atteint près de 800 milliards de dollars lors de son record. Sa valeur, à la fin de l’année dernière, a atteint 660 milliards de dollars. « Le problème du marché saoudien est structurel. Le nombre des compagnies cotées et le nombre d’actions offertes sont minimes par rapport aux larges sommes d’argent disponibles », affirme l’économiste saoudien, Abdel-Aziz al-Daghestani. « Ceci a créé une situation où de larges sommes sont à l’affût de petites quantités d’actions, surévaluant ainsi le prix des actions », a-t-il expliqué à l’AFP. M. Daghestani prévoit donc que l’index saoudien continuera à chuter. Les index des Bourses de Dubaï, d’Abou Dhabi et du Qatar ont aussi chuté de 15 à 17 % depuis le début de l’année. Chacun de ces marchés a perdu plus de 30 % par rapport aux records qu’ils avaient enregistrés l’année dernière. L’index koweïtien est actuellement inférieur de 5 % par rapport à sa valeur de clôture l’année dernière et inférieur de 10 % par rapport à son record enregistré le 7 février. Ces quatre Bourses ont perdu près de 100 milliards de dollars de leur capitalisation depuis le début de l’année. « Les marchés du Golfe étaient entrés dans une période d’expansion sensationnelle, due à une forte augmentation des revenus du pétrole, ce qui a fait grimper les prix », souligne M. Saadoune. Cet économiste prévoit que certaines sociétés, dont les prix ont été exagérés sans raison, perdront entre 50 et 60 % de leurs valeurs, mais les pertes des sociétés solides seront moindres.
Les Bourses du Golfe, qui ont réalisé des gains sans précédent durant les cinq dernières années, connaissent un réajustement à la baisse « sain » et nécessaire pour diminuer la pression sur des marchés surévalués.
Les cinq Bourses les plus importantes du Golfe ont chuté au-dessous de leur taux de clôture de 2005, perdant ainsi quelque 200 milliards de dollars de leur...