Auto - Coup d’envoi du championnat du monde de Formule 1 ce week-end Alonso étrenne son numéro 1 au GP de Bahreïn

Fernando Alonso étrenne le numéro 1 peint sur sa Renault et qui n’avait plus quitté la Ferrari de Michael Schumacher depuis cinq ans, dès aujourd’hui lors des premiers essais libres du Grand Prix de Formule 1 de Bahreïn, épreuve d’ouverture du championnat du monde 2006 qui se courra dimanche. « Je suis très fier d’avoir le numéro 1 sur ma voiture », assure le champion du monde 2005 à la veille de remettre son titre en jeu. Un titre convoité par son rival de l’an dernier, le Finlandais Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes), mas également par Michael Schumacher (Ferrari) qui, à l’aube d’une saison qui pourrait être sa dernière, affirme être prêt à se battre pour une huitième couronne mondiale. « Que la lutte commence ! J’ai hâte d’en découdre... » assure le pilote allemand, manifestement plus optimiste que l’an dernier. « Enfin, nous repartons pour une nouvelle saison », lance-t-il, en référence à l’année de purgatoire vécue en 2005. D’ailleurs, pour mettre toutes les chances de son côté, l’Allemand a nettement écourté ses vacances hivernales pour multiplier les essais et mettre au point la monoplace 248-F1. Désert Cette année, Jeux du Commonwealth obligent, Melbourne et Bahreïn ont échangé leur ordre dans le calendrier, et c’est sur le tracé de Sakhir, dont le bitume noir ressort sur le fond blanc du désert qui l’entoure, que se joue la première manche. Celle où, après des essais hivernaux a priori favorables à Renault, McLaren, Ferrari et Honda, l’on se fera une première véritable idée des forces en présence. D’ailleurs, Ferrari et Honda sont venues en février effectuer des essais sur le circuit de Bahreïn pour retrouver les conditions du premier GP, alors que Renault et McLaren ont préféré rester en Europe. « Nous sommes bien préparés et décidés à réussir dès le début de la saison », annonce Schumacher, se souvenant que Renault avait construit ses titres mondiaux pilotes et constructeurs en 2005 grâce à un début de saison quasi parfait (4 victoires en 4 courses, dont 3 pour Alonso), alors que par la suite, les McLaren-Mercedes se sont montrées plus rapides... et moins fiables. La fiabilité des Flèches d’argent reste en question à l’issue des essais hivernaux, le nouveau moteur V8 de Mercedes ayant montré des signes de faiblesse. « Les débuts de la MP4-21 à Barcelone le 23 janvier ne se sont pas passés sans problème, et au début, nous n’avions pas le niveau espéré », reconnaît le vice-président de Mercedes Motorsport, Norbert Haug, assurant que de nets progrès avaient ensuite été réalisés. Rapide « La voiture se comporte bien sur la piste et elle est rapide », assure Raikkonen à quelques jours de la première empoignade. Du côté de Honda, depuis le rachat de la totalité de la structure BAR-Honda, on a placé la barre nettement plus haut, et le duo de pilotes Rubens Barrichello-Jenson Button a pour mission de viser le podium et même sa plus haute marche. « La (Honda) RA106 s’est montrée prometteuse entre les mains de nos pilotes et l’on ne peut pas cacher que nous avons tous, dans l’équipe Honda, hâte de courir à Bahreïn où l’on pourra réellement se mesurer à la concurrence », explique le directeur sportif, Gil de Ferran. « Cela fait près de 40 ans qu’une écurie entièrement Honda n’avait pas participé au championnat du monde de Formule 1, et nous avons de bonnes raisons d’espérer réussir un bon début de saison après un programme hivernal prometteur », renchérit l’ingénieur en chef Shuhei Nakamoto. Premiers éléments de réponse aujourd’hui avec les premiers essais libres, avant des qualifications inédites samedi, un format en trois phases avec élimination au fur et à mesure des pilotes les plus lents, et le premier GP de la saison, le troisième sur le circuit de Bahreïn, dimanche.