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Un suspect islamiste abattu ; le bilan des morts s’élève à 23 personnes Après les attentats de Bénarès, l’Inde est en état d’alerte maximale

La police indienne, qui soupçonne des militants islamistes d’avoir perpétré le triple attentat de mardi à Bénarès, a abattu hier un premier suspect et placé le pays en état d’alerte maximale dans la crainte de violences religieuses. Le bilan des attaques à la bombe à Bénarès (nord de l’Inde) s’est alourdi hier à 23 morts avec le décès de 2 blessés, selon la police. Soixante-huit personnes ont été blessées au total. Commis une semaine avant la fête hindoue des couleurs – Holi –, le triple attentat n’a pas été revendiqué, mais les autorités suspectent des « terroristes », terme désignant les militants islamistes. Hier, la police antiterroriste a abattu un premier suspect, militant islamiste présumé porteur d’un pistolet et de 2,5 kg d’explosifs, à la lisière de Lucknow, la capitale de l’État de l’Uttar Pradesh, située à 300 km au nord de Bénarès. « Il était probablement impliqué dans les explosions de Varanasi », nom initial de Bénarès que les Indiens ont adopté à nouveau, a indiqué le chef de la police régionale, Rajesh Pandey. L’homme, nommé Salar, est soupçonné d’être membre du groupe islamiste radical Lashkar-e-Taiba, basé au Pakistan et opérant au Cachemire indien, et déjà indirectement montré du doigt par la police indienne lors d’un triple attentat qui avait fait 66 morts à New Delhi le 29 octobre. L’homme était recherché depuis plusieurs années. « Il a été assez actif et c’est un expert dans la fabrication des bombes, engins explosifs et autres », a dit le chef adjoint de la police, M.S. Tiku, à la télévision IBN-CNN. « Nous soupçonnons les terroristes car le mode opératoire était similaire à ce qui s’est passé à Delhi », a expliqué le directeur général de la police de l’Uttar Pradesh, Yashpal Singh. Une des 3 bombes semble avoir été dissimulée « dans une cocotte-minute exactement comme à Delhi le 29 octobre. Nous essayons d’établir des liens entre les attaques perpétrées dans les deux villes », a dit de son côté un responsable de l’institut médico-légal, L.N. Singh. L’ensemble du pays a été placé en alerte maximale, dans la crainte d’émeutes religieuses. La ville de Bénarès a été bouclée, les forces de sécurité étaient déployées autour des installations-clés et des principaux lieux saints de l’Uttar Pradesh. « Le temple a été visé manifestement pour entraîner des tensions communautaires dans le pays », a estimé le ministre de l’Intérieur, Shivraj Patil. « Nous devons tous nous assurer que de tels actes terroristes, commis par quelques éléments antinationaux, ne troublent pas la paix, l’ordre public et l’harmonie communautaire dans le pays », a-t-il ajouté. Des attaques contre des sites hindous ont dans le passé généré des violences interreligieuses. À l’appel de nationalistes hindous, la ville, qui attire de nombreux pèlerins et touristes, était désertée hier, les commerces, les banques et les bureaux étaient fermés. Les touristes avaient également déserté les bords du Gange. Près du temple Sankat Mochan, des fidèles endeuillés criaient vengeance.
La police indienne, qui soupçonne des militants islamistes d’avoir perpétré le triple attentat de mardi à Bénarès, a abattu hier un premier suspect et placé le pays en état d’alerte maximale dans la crainte de violences religieuses.

Le bilan des attaques à la bombe à Bénarès (nord de l’Inde) s’est alourdi hier à 23 morts avec le décès de 2 blessés, selon la police....