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Le virus, dans sa forme hautement pathogène, atteint le Sud du Nigeria Cri d’alarme d’un expert russe : la grippe aviaire pourrait toucher un tiers de la population mondiale

Un expert russe en virologie s’est montré alarmiste hier sur le risque de propagation de la grippe aviaire, estimant qu’elle pourrait « toucher » jusqu’à un tiers de la population mondiale. La « probabilité » d’une mutation du virus qui le rendrait transmissible d’homme à homme « est d’environ 90 % », a déclaré Dmitri Lvov, directeur de l’Institut de virologie de l’Académie russe des sciences médicales lors d’une conférence de presse. Une telle mutation provoquera une pandémie qui pourrait tuer « des dizaines de millions », a-t-il ajouté. Cette mutation « peut avoir lieu demain, aujourd’hui ou (s’être déjà produite) hier », a-t-il poursuivi, estimant que la pandémie « viendrait probablement de Chine ». Il s’est montré aussi très pessimiste sur les moyens de lutter contre l’épizootie. « Aucune mesure de quarantaine ne peut empêcher une pandémie, mais seulement la retarder de quelques jours. C’est un cataclysme naturel que seul Dieu peut combattre », a-t-il dit. Un vaccin pour les humains ne peut être créé que dans les six mois après le déclenchement de la pandémie, une fois que les scientifiques auront identifié la souche qu’ils doivent combattre, a-t-il ajouté. De multiples foyers de H5N1, virus qui a causé la mort de 94 personnes dans le monde (essentiellement en Asie) depuis le début de l’épizootie en 2003, ont été détectés dernièrement dans le sud-ouest de la Russie, notamment dans le Caucase du Nord. Au Nigeria, l’épidémie de grippe aviaire dans sa forme hautement pathogène a atteint le sud du pays et infecté des volailles dans trois États supplémentaires, a indiqué hier le ministre nigérian de l’Information, Frank Nweke, dans un communiqué. Une forme hautement pathogène de la grippe aviaire a été identifiée dans les villes d’Idemili, dans l’État d’Anambra, à 500 km au sud d’Abuja, d’Oturpo, dans l’État de Benue (centre) et de Port Harcourt, dans l’État de Rivers (Sud). « L’abattage des oiseaux infectés et la décontamination des zones infectées ont commencé dans les trois États », a précisé le ministre. Le Nigeria a été le premier pays d’Afrique à détecter le virus au sein de ses volailles et a mis en place une vaste opération pour le contenir. Il a par la suite été détecté au Niger, pays voisin du Nigeria, et on craint qu’il ne se répande encore. Par ailleurs, en Roumanie, un nouveau foyer suspect de grippe aviaire a été découvert dans le sud-est du pays, à Seimenii Mici, où de premiers tests ont indiqué la présence du virus H5 sur des volailles, a indiqué hier l’Agence sanitaire-vétérinaire (ANSV). Au total plus de 291 000 volatiles dans 10 500 élevages ont été abattus en Roumanie depuis la découverte du premier cas de cette maladie, le 7 octobre, selon un décompte de l’ANSV. Avec une quarantaine de foyers de grippe aviaire, la Roumanie figure parmi les pays européens les plus sévèrement touchés par cette épizootie, mais aucun cas de contamination humaine n’y a été enregistré.
Un expert russe en virologie s’est montré alarmiste hier sur le risque de propagation de la grippe aviaire, estimant qu’elle pourrait « toucher » jusqu’à un tiers de la population mondiale. La « probabilité » d’une mutation du virus qui le rendrait transmissible d’homme à homme « est d’environ 90 % », a déclaré Dmitri Lvov, directeur de l’Institut de virologie de...