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Actualités - CHRONOLOGIE

Le CLP abroge une série de mesures votées par la Chambre précédente : une « tentative de coup d’État », selon les proches de Abbas Première séance du nouveau Parlement palestinien, le Fateh claque la porte

Le nouveau Parlement palestinien dominé par les radicaux du Hamas a abrogé hier des mesures votées par la précédente Chambre au grand dam des députés du Fateh, augurant d’une difficile cohabitation entre les deux mouvements. Les élus du Fateh ont quitté cette première séance plénière du nouveau Parlement issu des élections du 25 janvier, en signe de protestation contre l’inscription à l’ordre du jour d’un article prévoyant le réexamen de mesures approuvées par le précédent Conseil législatif (CLP) contrôlé par le Fateh. « J’annonce le retrait des députés du Fateh et nous ne reviendrons que lorsque toutes les divergences auront été réglées », a déclaré le chef du groupe parlementaire du Fateh, Azzam al-Ahmad, dans l’enceinte du Parlement réuni à Ramallah en Cisjordanie. M. Ahmad, et les principaux élus du mouvement comme Nabil Chaath, Mohammad Dahlane et Saëb Erakat, ont en vain tenté d’obtenir le retrait de l’article de l’ordre du jour, mais le président du CLP, Aziz Doweik, un cadre du Hamas, n’a rien voulu entendre. L’article controversé a finalement été maintenu à l’ordre du jour après un vote en ce sens de la majorité des députés. Lors d’un deuxième vote organisé après le retrait des députés du Fateh, le CLP a abrogé les mesures approuvées par le précédent Parlement lors de sa dernière séance le 13 février. Ces mesures concernent la nomination de membres du Fateh à des postes administratifs clés et la création d’une Cour constitutionnelle dont le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (du Fateh), nommerait les juges, ce que le Hamas avait contesté. Dans un communiqué, les députés du Fateh ont ensuite dénoncé « les violations de la loi commises lors de la session du CLP et la manière dont la séance a été gérée par (M. Doweik) ». « Cela sape toute base pour un dialogue et un partenariat », selon eux. Réagissant à cette décision, un conseiller de Mahmoud Abbas a par ailleurs accusé hier le Hamas de chercher à renverser le président de l’Autorité palestinienne. « Nous estimons qu’il s’agit d’une tentative de coup d’État pour changer de régime et il va falloir qu’ils (le Hamas) revoient sérieusement leur position », a déclaré Taïeb Abdel-Rahim. Le nouveau CLP est en effet dominé par le Hamas, qui occupe 74 des 132 sièges contre 45 pour le Fateh. 112 députés étaient présents hier. Raid à Gaza : quatre Palestiniens tués Sur le terrain, quatre Palestiniens, dont deux activistes du mouvement radical Jihad islamique, ont été tués et neuf blessés, la plupart des enfants, dans un raid aérien israélien hier contre une voiture à Gaza, ont indiqué des témoins et des sources sécuritaires palestiniens. L’armée israélienne a confirmé ce raid, affirmant dans un communiqué qu’il avait visé « une voiture transportant un activiste du Jihad islamique ». Ces décès portent à 4 975 le nombre de tués, en grande majorité des Palestiniens, depuis le début de l’intifada en septembre 2000, selon un décompte établi par l’AFP. Mechaal pas inquiet pour les finances Le Hamas n’est pas inquiet quant aux menaces occidentales de suspendre les aides financières à l’Autorité palestinienne car il est convaincu de sa capacité à trouver des financements ailleurs, a déclaré à Reuters Khaled Mechaal, le chef de son bureau politique. Mechaal s’est dit convaincu que le Hamas saurait trouver ailleurs ces financements si les Occidentaux mettaient leurs menaces à exécution. Dans ce contexte, le gouvernement saoudien a annoncé hier que les dirigeants du Hamas seront reçus très prochainement à Ryad. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, a par ailleurs affirmé que Ryad ne posait « aucune condition » au Hamas, en ce qui concerne l’abandon de la violence, la reconnaissance du droit à l’existence de l’État d’Israël et l’acceptation des accords israélo-palestiniens déjà conclus. Pour sa part, le président français, Jacques Chirac, qui a achevé hier une visite d’État de trois jours à Ryad, a affirmé qu’il était « hostile » à d’éventuelles sanctions contre un gouvernement palestinien dirigé par le Hamas et s’est dit persuadé que le mouvement islamiste finirait par renoncer à la violence et reconnaître l’État d’Israël.

Le nouveau Parlement palestinien dominé par les radicaux du Hamas a abrogé hier des mesures votées par la précédente Chambre au grand dam des députés du Fateh, augurant d’une difficile cohabitation entre les deux mouvements.

Les élus du Fateh ont quitté cette première séance plénière du nouveau Parlement issu des élections du 25 janvier, en signe de protestation...