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TPI - Milan Babic était l’artisan de la « ligne dure » du nationalisme L’ex-chef des Serbes de Croatie se suicide en prison

L’ex-chef des Serbes de Croatie, Milan Babic, 50 ans, condamné par le Tribunal pénal international (TPI) à 13 ans de prison pour des exactions commises pendant la guerre de 1991-1995 en Croatie, s’est suicidé dans la prison du TPI à La Haye, a annoncé hier le tribunal. Un communiqué du TPI a indiqué « qu’à 18h30, dimanche, le 5 mars, Milan Babic (...) a été retrouvé mort dans sa cellule au centre de détention des Nations unies de Scheveningen », un quartier de La Haye. Une enquête des autorités néerlandaises a confirmé « que la cause du décès était le suicide », a précisé le communiqué, ajoutant que le président du TPI, le juge italien Fausto Pocar, avait ordonné une enquête interne. Artisan de la « ligne dure » du nationalisme serbe en Croatie, Milan Babic, qui se serait pendu selon des informations non confirmées officiellement, avait été inculpé de crime contre l’humanité par le TPI en 2003, avant de se livrer et de plaider coupable devant le tribunal. Il s’agit du second détenu du TPI pour l’ex-Yougoslavie à mettre fin à ses jours, après un autre Serbe de Croatie, Slavko Dokmanovic, en juin 1998. Milan Babic devait achever hier de témoigner contre un autre dirigeant des Serbes de Croatie, Milan Martic. Dentiste de formation, Milan Babic était devenu maire de Knin, bastion des sécessionnistes serbes durant la guerre serbo-croate qui a fait 25 000 morts entre 1991 et 1995, puis président de la République autoproclamée des Serbes de Krajina (RSK), avec le soutien du régime de Belgrade. Initialement soutenu par Slobodan Milosevic, Milan Babic, qui rêvait de constituer avec les Serbes de Bosnie un « État des Serbes de l’Ouest », était entré en conflit avec l’ancien président yougoslave dès 1992. Il avait alors été évincé au profit de Goran Hadzic, chef des Serbes de Slavonie orientale, également inculpé par le TPI en 2004, mais en fuite depuis. En novembre 2002, après avoir appris qu’il était cité dans l’acte d’accusation de Slobodan Milosevic comme membre d’une entreprise criminelle commune, M. Babic avait pris contact avec le TPI et accepté de témoigner contre son ancien allié. Son témoignage, en novembre et décembre 2002, avait été accablant. Outre ses témoignages dans les procès Martic et Milosevic, il avait témoigné l’an dernier contre un dirigeant des Serbes de Bosnie, Momcilo Krajisnik, et devait témoigner contre deux anciens responsables de la Sécurité d’État serbe, Jovica Stanisic et Franko Simatovic, ainsi que le chef du Parti radical serbe, Vojislav Seselj.

L’ex-chef des Serbes de Croatie, Milan Babic, 50 ans, condamné par le Tribunal pénal international (TPI) à 13 ans de prison pour des exactions commises pendant la guerre de 1991-1995 en Croatie, s’est suicidé dans la prison du TPI à La Haye, a annoncé hier le tribunal. Un communiqué du TPI a indiqué « qu’à 18h30, dimanche, le 5 mars, Milan Babic (...) a été...