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Irak - La presse de Londres affirme qu’un retrait des troupes américaines et britanniques serait envisagé en 2007 Deux mosquées, sunnite et chiite, attaquées en 24 heures

Deux mosquées, une sunnite et une chiite, ont été attaquées en 24 heures, sur fond de tensions communautaires en Irak, alors qu’un attentat contre le plus important mausolée chiite de Bagdad aurait été déjoué. En outre, selon la presse britannique, Séoul réduirait son contingent à partir d’avril alors qu’un retrait des troupes américaines et britanniques est envisagé pour 2007. Les attaques hier contre les lieux de culte en Irak ont fait 5 morts, tandis que 4 autres personnes ont été tuées dans diverses violences. Un attentat contre le plus important mausolée chiite de Bagdad, celui de l’imam Kazem, dans le nord de la capitale, a été déjoué par l’armée irakienne, a annoncé hier soir la télévision officielle al-Iraqia. Selon un officier interrogé par la télévision, « huit roquettes, dont deux de type Katioucha, étaient dissimulées dans les égouts, en deux endroits, prêtes à être tirées contre le mausolée ». « Grâce aux informations fournies par les habitants, elles ont été désamorcées », a souligné l’officier. La télévision a montré un arsenal présenté comme celui de l’attaque déjouée. Toujours à Bagdad, 3 gardes d’une mosquée sunnite ont été tués et 6 blessés lors d’accrochages avec des assaillants. À l’ouest de la capitale, le neveu et un cousin du chef du Comité des ulémas musulmans (sunnite), cheikh Hareth al-Dari, ont été tués par des tirs contre leur voiture. Le conducteur, l’imam de la mosquée al-Nasr d’Abou Ghraib, a été blessé. Par ailleurs, une roquette de type Katioucha a été tirée sur une mosquée sunnite à Mossoul, a indiqué l’imam de la mosquée. Selon ce cheikh, la roquette n’a pas explosé. Samedi soir, 2 personnes ont été tuées et 3 blessées par des tirs contre une mosquée chiite fréquentée par des Turcomans à Kirkouk. Par ailleurs, 2 soldats ont été tués et 2 autres blessés lorsque leur véhicule a essuyé des tirs à Tikrit. Les corps de 3 hommes, dont 2 chiites, ont été en outre découverts hier à Nabaï, au nord-ouest de Bagdad. Sur le plan politique, un proche collaborateur du président Jalal Talabani a rencontré l’ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse chiite, pour lui expliquer le refus par les Kurdes de la candidature du chiite Ibrahim Jaafari au poste de Premier ministre. L’ayatollah a « écouté nos arguments avec attention » et a « souligné la nécessité de poursuivre les discussions avec les autres composantes » irakiennes, a dit Barham Saleh, ministre de la Planification, après la rencontre. Ali Sistani « a souligné la nécessité du maintien de la cohésion de l’Alliance unifiée irakienne (AUI), ce que nous souhaitons également », a-t-il poursuivi. « Nous maintenons notre rejet de la candidature de Jaafari, car nous estimons que l’Irak a besoin d’un gouvernement d’union nationale et de nouveaux visages », a-t-il dit. M. Saleh, qui a également rencontré les chefs religieux Mohammad Saïd al-Hakim et cheikh Mohammad Yaacoubi, s’est entretenu avec l’imam chiite radical Moqtada Sadr. « Moqtada Sadr a insisté sur l’unité nationale et sur la consolidation des liens entre les Irakiens », a déclaré l’émissaire de M. Talabani. M. Sadr a réaffirmé son attachement à la candidature de M. Jaafari, a-t-il ajouté. Sur un autre plan, deux journaux britanniques ont fait état hier d’un retrait envisagé au début 2007 des troupes britanniques et américaines de la Force multinationale en Irak. Selon le Sunday Telegraph et le Sunday Mirror, Londres et Washington ont admis que rester en Irak ne pourrait qu’aggraver une situation de plus en plus instable. Un porte-parole du ministère britannique de la Défense a rejeté ces déclarations, indiquant à l’AFP que le gouvernement n’avait pas changé de position. Il a rappelé que le ministre de la Défense, John Reid, avait déclaré le 7 février que « le moment approchait » pour un début de retrait des forces de la coalition, mais sans dévoiler de calendrier précis. La Grande-Bretagne déploie quelque 8 000 hommes dans quatre provinces du sud. Les États-Unis ont 136 000 militaires en Irak, en plus de 21 000 hommes de 26 autres pays qui participent à la Force multinationale. Un porte-parole militaire américain à Bagdad a également démenti qu’une date ait été fixée pour le retrait des troupes, qualifiant ces informations de « totalement erronées ». Vendredi, le commandant de la force multinationale en Irak, le général George Casey, a indiqué qu’il comptait toujours faire une recommandation ce printemps concernant le niveau des troupes américaines en Irak et qu’il tiendrait compte des violences qui ont éclaté après le dynamitage du mausolée chiite de Samarra, le 22 février. D’autre part, la Corée du Sud, qui a prévu de réduire d’un tiers sa présence militaire, commencera à retirer des effectifs à partir d’avril. « La réduction sera achevée d’ici à la fin de l’année », selon le général Jung Seung-jo, cité par l’agence sud-coréenne Yonhap. Le Parlement sud-coréen a approuvé fin décembre un plan visant à réduire de 3 200 à 2 300 le contingent sud-coréen en Irak et d’allonger d’une année leur mission dans le pays, jusqu’à la fin 2006. L’Italie qui a 2 600 hommes en Irak a déjà dit qu’elle allait les retirer d’ici à la fin 2006.
Deux mosquées, une sunnite et une chiite, ont été attaquées en 24 heures, sur fond de tensions communautaires en Irak, alors qu’un attentat contre le plus important mausolée chiite de Bagdad aurait été déjoué. En outre, selon la presse britannique, Séoul réduirait son contingent à partir d’avril alors qu’un retrait des troupes américaines et britanniques est envisagé pour...