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Les Palestiniens rejettent tout retrait partiel Kadima veut démanteler des colonies en Cisjordanie après les législatives

Le parti centriste Kadima du Premier ministre israélien par intérim Ehud Olmert veut démanteler de nombreuses colonies en Cisjordanie dans le cadre d’une solution intérimaire visant à fixer à terme les frontières permanentes d’Israël. «Nous voulons quitter des colonies, mais nous ne quitterons pas les secteurs où elles se trouvent, qui resteront sous contrôle sécuritaire d’Israël », a déclaré Avi Dichter, l’un des chefs de file de Kadima, favori des législatives du 28 mars. Parmi les colonies concernées, se trouvent celles d’Eilon Moreh, dans la région de Naplouse, Psagot, dans la région de Ramallah, ainsi que Maalé Amos et Nokdim, dans la région de Bethléem et Hébron. « Il s’agira d’une séparation uniquement civile, car nous n’avons pas l’intention de procéder à une séparation militaire tant que nous n’aurons pas de partenaire (palestinien) luttant contre le terrorisme », a ajouté cet ancien chef du Shin Beth (sécurité intérieure), cité hier par le journal Yediot Aharonot. Il a précisé que cette initiative s’inscrirait dans le cadre d’une solution temporaire, « jusqu’à ce que les secteurs des colonies (démantelées) puissent être transférés au contrôle d’une Autorité palestinienne ayant prouvé qu’elle voulait et pouvait lutter contre le terrorisme ». Cette annonce de Kadima s’inscrit dans le prolongement de la politique de M. Sharon, qui avait ordonné le démantèlement des 21 colonies juives de la bande de Gaza et le retrait israélien unilatéral et total de la région. Selon Yediot Aharonot, Kadima envisage de regrouper les colons évacués dans sept blocs d’implantations qu’Israël garderait sous son contrôle permanent en Cisjordanie : Maalé Adoumim, Ariel, Goush Etzion, les implantations s’étirant le long de la vallée du Jourdain, le bloc de colonies de Karné Shomron-Qdoumim-Ofra, la colonie de Beit-El et enfin celles de Hébron et de Kyriat Arba. Le Conseil des implantations juives, principale organisation de colons, a, pour sa part, fustigé dans un communiqué les projets du Kadima en les qualifiant de « promesses fallacieuses révélant la panique d’Olmert et Dichter » après l’écrasante victoire du Hamas aux législatives palestiniennes du 25 janvier. Le quotidien Haaretz indiquait qu’après la formation de son prochain cabinet, « M. Olmert s’efforcerait d’abord d’obtenir un soutien international à ses démarches unilatérales en Cisjordanie visant à définir les frontières d’Israël et à préserver sa majorité juive ». Les Palestiniens ont par avance rejeté ce retrait partiel de Cisjordanie, qui, à leurs yeux, consacrerait une annexion de territoires qu’ils revendiquent comme partie intégrante de leur futur État. « Qu’ils se retirent », a réagi Ismaïl Haniyeh, candidat du Hamas au poste de Premier ministre palestinien. « Nous renforcerons notre autorité sur chaque parcelle de terre libérée, sachant que les frontières et les droits du peuple palestinien sont connus et ne changeront pas. » Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas, a accusé Israël « d’imposer des mesures unilatérales et de créer des faits accomplis sur le terrain ». Le responsable palestinien Saëb Erekat a, pour sa part, jugé que « cela ne fera qu’ajouter des problèmes, cela consistera en une solution imposée et non négociée ».
Le parti centriste Kadima du Premier ministre israélien par intérim Ehud Olmert veut démanteler de nombreuses colonies en Cisjordanie dans le cadre d’une solution intérimaire visant à fixer à terme les frontières permanentes d’Israël.
«Nous voulons quitter des colonies, mais nous ne quitterons pas les secteurs où elles se trouvent, qui resteront sous contrôle sécuritaire...