Kadima continue de baisser dans les sondages Olmert en perte de vitesse à trois semaines des élections

Le parti Kadima du Premier ministre israélien par intérim Ehud Olmert était en perte de vitesse hier à un peu plus de trois semaines des législatives, alors que la campagne audiovisuelle devait démarrer mardi. Selon un sondage publié hier, Kadima (centre) ne recueillerait plus que 38 sièges, contre 39 une semaine plus tôt, 41 il y a deux semaines et 43 voici trois semaines, le nombre des électeurs indécis passant à 14 %, contre 12 % une semaine auparavant. Le Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu est aussi en recul, avec 15 mandats seulement, sur 120 à la Chambre, tandis que les travaillistes d’Amir Peretz sont en léger progrès avec 20 mandats. Si M. Peretz, un syndicaliste sans expérience ministérielle ou militaire, a apparemment réussi à se donner une étoffe d’homme d’État en rencontrant le roi du Maroc Mohammad VI, le président égyptien Hosni Moubarak et jeudi le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, M. Olmert paye en revanche des prises de position indécises et une implication présumée dans des scandales immobiliers. Aujourd’hui, seuls 35 % des Israéliens estiment qu’il est la personnalité la plus capable d’assumer les fonctions de chef de gouvernement, contre 22 % à M. Netanyahu et 19 % à M. Peretz. Pour soigner son image, M. Olmert, chef du Kadima depuis que le Premier ministre Ariel Sharon a été terrassé le 4 janvier par une grave hémorragie cérébrale, s’est efforcé d’endosser la vareuse militaire très ample de son charismatique prédécesseur, toujours dans le coma. Israël « recourra à la poigne de fer contre toute tentative de relance du terrorisme et en tout lieu », a ainsi averti jeudi M. Olmert, alors que le Likoud et l’extrême droite agitent le spectre d’une recrudescence de la violence. M. Olmert s’est toutefois montré indécis, autorisant d’abord, puis gelant le transfert du montant des taxes prélevées par Israël sur des produits importés à destination des territoires et dus à l’Autorité palestinienne, soit 50 millions de dollars par mois, représentant un tiers de son budget. La campagne électorale pour le scrutin du 28 mars, jusqu’à présent terne, devrait connaître un second souffle avec le lancement officiel mardi de la diffusion des spots électoraux par les médias audiovisuels. Durant cette période cruciale, les états-majors d’une trentaine de formations en lice vont profiter de leur temps légal d’antenne pour tenter de convaincre les indécis à l’aide de spots, d’inserts sonores, de jingles et de films d’animation.