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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉPIDÉMIE - De nouveaux foyers détectés en Europe Au Liban, le danger de la grippe aviaire persistera, au moins, jusqu’à la mi-avril

Alors que de nouveaux foyers du virus A(H5N1) de la grippe aviaire continuent de se propager, notamment en Europe, le Liban se réjouit de figurer sur la liste des pays épargnés jusqu’à ce jour par ce « mal qui répand la terreur ». Le danger persiste toutefois jusqu’à la mi-avril, soit jusqu’au début de la saison chaude, selon les spécialistes de la Commission nationale pour la lutte contre la grippe aviaire qui rappellent que le virus survit dans un milieu humide et froid. Il s’agit donc de rester vigilant et de respecter les mesures de sécurité adoptées par les ministères de l’Agriculture et de la Santé sans toutefois verser dans la panique, d’autant que le risque de contamination réapparaît avec les premiers froids et la saison de migration. La grippe aviaire est une maladie infectieuse qui, rappelons-le, affecte les oiseaux. Dans sa forme hautement pathogène, elle se caractérise par une contagion rapide entre volatiles et un taux de mortalité qui peut avoisiner les 100 % en 48 heures. La transmission peut se faire par voie respiratoire (inhalation de poussières de fientes ou de sécrétions respiratoires) ou lors d’une exposition à des matières contaminées, l’eau, le matériel, les vêtements… Les fientes laissées par des oiseaux sauvages peuvent polluer l’eau consommée par d’autres volatiles, d’où l’interdiction par les autorités sanitaires de laisser poulets, canards et autres oiseaux d’élevage s’abreuver ou se nourrir en plein air. Dans le cas de la variante hautement pathogène, le virus ne se contente plus d’affecter le système respiratoire des volailles et oiseaux, comme pour la forme bénigne, mais il envahit aussi de nombreux autres organes (entraînant notamment des diarrhées), voire le système nerveux. Il en résulte des hémorragies internes massives d’où, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nom d’Ebola du poulet, donné parfois à cette forme de la grippe aviaire. Les virus peuvent se transmettre d’une exploitation agricole à l’autre avec les déplacements des oiseaux, des personnes (notamment lorsque les chaussures ou les vêtements sont contaminés), les véhicules, les équipements, la nourriture ou les cages, rappelle l’OMS. Parmi les précautions à prendre, figure la désinfection systématique des véhicules, équipements, chaussures… Les virus H5N1 survivent au moins 35 jours à basse température (4°C) dans les déjections d’oiseaux. À 37°C, une survie de six jours a été constatée dans les matières fécales, précise l’OMS. L’Afssa (Association française de sécurité alimentaire des aliments) fait état d’une survie de quatre jours à 22°C, 30 jours à 0°C dans l’eau contaminée et 40 jours dans les fientes. Une multitude de virus La grippe aviaire peut être provoquée par une multitude de virus différents (H5N1, H5N2, H7N7...) dont certaines souches sont fortement pathogènes et d’autres n’entraînent que des symptômes légers comme une baisse de la ponte d’œufs, selon les experts. Provoquée par des virus grippaux A, la grippe de poulet peut prendre chez les oiseaux des formes bénignes ou « hautement pathogènes », c’est-à-dire susceptibles d’entraîner une mortalité de 100 % dans les élevages. Les différents sous-types de virus sont définis par deux protéines (antigènes) de l’enveloppe du virus, l’hémagglutinine (H), notée de H1 à H15 (soit quinze variétés), et la neuraminidase (N), notée de 1 à 9. D’où la nécessité de caractériser précisément la souche pour savoir si c’est le H5N1 d’origine asiatique qui frappe les volailles et, dans des cas très exceptionnels, des êtres humains. Premier virus de la grippe aviaire ayant entraîné des décès humains en 1997 à Hong Kong, le virus H5N1 avait été de nouveau repéré en 2003 en Chine sous une forme hautement pathogène. Fortement contagieux d’un volatile à l’autre, le virus H5N1 l’est très difficilement de l’oiseau à l’homme. À moins d’un contact prolongé avec les volailles infectées. Les experts redoutent une mutation de ce virus en une souche transmissible d’homme à homme, ce qui pourrait en faire un vecteur d’épidémie mortelle.
Alors que de nouveaux foyers du virus A(H5N1) de la grippe aviaire continuent de se propager, notamment en Europe, le Liban se réjouit de figurer sur la liste des pays épargnés jusqu’à ce jour par ce « mal qui répand la terreur ». Le danger persiste toutefois jusqu’à la mi-avril, soit jusqu’au début de la saison chaude, selon les spécialistes de la Commission nationale pour la...