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Haniyeh serait une « cible légitime » si le Hamas commettait un nouvel attentat, affirme un ancien responsable du Shin Beth Israël décidé à anéantir les groupes armés palestiniens, Abbas en appelle au Conseil de sécurité

Le Premier ministre israélien par intérim, Ehud Olmert, a menacé de frapper sans relâche les groupes armés palestiniens quelques heures après une incursion meurtrière en Cisjordanie. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a rapidement réagi et réclamé une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour examiner « l’escalade militaire israélienne ». L’armée israélienne poursuivait ses opérations hier dans le secteur de Naplouse contre les Brigades des martyrs d’al-Aqsa ainsi que le Jihad islamique, des opérations qui ont fait huit tués en une semaine.« Nous avons frappé aujourd’hui à Naplouse, la semaine dernière nous avons frappé à Gaza et avant à Jénine, et nous continuerons à le faire en tout lieu, de toutes nos forces, et sans concession », avait ainsi affirmé M. Olmert jeudi soir lors d’un meeting dans le nord d’Israël. L’armée israélienne a justifié l’opération, affirmant qu’elle avait pour but de prévenir des attentats-suicide en Israël, dont les préparatifs ont été révélés selon elle après la capture ces dernières semaines de porteurs de ceintures d’explosifs. Adoptant un ton ferme, à moins de cinq semaines des législatives israéliennes anticipées du 28 mars, M. Olmert a réaffirmé que le Hamas, en passe de constituer le prochain gouvernement palestinien, n’était « pas un partenaire pour la paix ». Un autre dirigeant de Kadima et ancien chef du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, Avi Dichter, est allé encore plus loin en affirmant, dans une déclaration au quotidien Yediot Aharonot, qu’Ismaïl Haniyeh, Premier ministre désigné, serait une « cible légitime » si le Hamas commettait un attentat en Israël. « Ces propos ne méritent même pas qu’on y réponde. Les menaces ne nous font pas peur », a réagi M. Haniyeh, dénonçant l’escalade israélienne. « Cette escalade reflète la stratégie sioniste visant à perpétuer l’instabilité dans la région, mais de telles mesures ne pourront pas briser notre peuple », a-t-il dit. L’opération de Naplouse, la plus meurtrière dans les territoires palestiniens depuis les législatives du 25 janvier remportées par le mouvement islamiste Hamas, a été vivement dénoncée par les Palestiniens. « L’Autorité palestinienne mène des contacts urgents pour appeler à la tenue d’une réunion urgente du Conseil de sécurité afin de débattre des assassinats et de l’escalade militaire israéliens qui se poursuivent en Cisjordanie et à Gaza depuis le début du mois », a déclaré le porte-parole Nabil Abou Roudeina. Un dirigeant du Hamas, Nizar Rayan, a affirmé que l’aile militaire du Hamas se réservait le droit « de riposter aux crimes commis par l’ennemi en Cisjordanie ». Lors d’une conférence de presse conjointe à Gaza, des représentants de la branche militaire du Jihad islamique et de deux groupes armés issus du Fateh, les Brigades des martyrs d’al-Aqsa et les Brigades Abou al-Rich ont aussi promis « de riposter aux crimes sionistes ». Plus de 2 000 sympathisants du Hamas ont également participé à Jabalya, dans le nord de la bande de Gaza, à une marche de protestation contre « les agressions » israéliennes. En soirée, Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a suggéré de donner du temps au Hamas, notamment sur la question de sa charte qui prône la destruction d’Israël. Deux autres Palestiniens, un ouvrier et un activiste, ont par ailleurs été tués hier matin par l’armée israélienne à la frontière de la bande de Gaza. Le premier tentait d’entrer illégalement en Israël pour travailler au noir alors que le deuxième a voulu poser une bombe près de la clôture de sécurité. En outre, deux roquettes artisanales, tirées par des Palestiniens depuis le nord de la bande de Gaza, ont explosé vendredi sans faire de blessé dans le sud d’Israël, a-t-on annoncé de sources militaires.

Le Premier ministre israélien par intérim, Ehud Olmert, a menacé de frapper sans relâche les groupes armés palestiniens quelques heures après une incursion meurtrière en Cisjordanie. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a rapidement réagi et réclamé une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour examiner « l’escalade militaire israélienne...