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Actualités - CHRONOLOGIE

CLICHÉS Le photographe Roger Ballen expose pour la première fois à Paris, à la BNF

Le photographe américain vivant en Afrique du Sud, Roger Ballen, renommé pour ses portraits des habitants des «dorps», ces villages pauvres et blancs de la campagne sud-africaine, expose pour la première fois à Paris, à la BNF site Richelieu. L’exposition «Roger Ballen, dans la chambre d’ombres» présente 114 tirages du photographe, lauréat du prix des rencontres de la photographie d’Arles en 1995, qui n’avait jamais exposé à Paris et s’est déplacé pour l’occasion. L’accrochage, qui se prolonge jusqu’au 21 mai, n’est pas une rétrospective de l’œuvre de l’artiste, mais donne néanmoins un aperçu de quelque 30 années de son travail avec, en préambule, une salle consacrée aux artistes qui l’ont influencé, Diane Arbus, Ralph-Eugène Meatyard et Jean Dubuffet. Depuis ses débuts dans les années 80, Roger Ballen, géologue de formation – métier qu’il pratique toujours –, photographie en noir et blanc, en format carré et en plan rapproché, une personne, plus rarement deux. Ces modèles ont été trouvés au hasard de ses missions, dans les villages où la consanguinité a fait des ravages, ce qui donne à ses premiers portraits un air de parenté incontestable avec l’œuvre de Diane Arbus. Corps squelettiques jouant de leurs courbes, enfants posant à côté de leur animal familier dans un environnement dépouillé, poupées abandonnées près de vieux cartons, les clichés de Roger Ballen oscillent entre le témoignage documentaire et l’œuvre de plus en plus graphique et épurée. «Mon œuvre est une œuvre d’art photographique, ce n’est pas de la photographie d’art», indique à l’AFP Roger Ballen, qui se présente d’abord «comme un artiste, ensuite comme un photographe». Il reconnaît lui-même que son travail, où les lignes formées par un fil électrique, un graffiti sur un mur blanc, un fil de fer replié reviennent en toile de fond permanente, s’oriente de plus en plus vers le graphisme et l’abstraction. Roger Ballen ne travaille pas dans la «photo volée, c’est un photographe de l’univers intérieur», explique la commissaire de l’exposition, Anne Biroleau. Pas de militantisme dans la vision de ces intérieurs délabrés, pas de réalisme social, mais une photographie faite de «beaucoup de contraires», dit le photographe, «faite de comédie et de tragédie, triste ou avec de l’humour, avec de l’ordre et du désordre», ajoute-t-il.
Le photographe américain vivant en Afrique du Sud, Roger Ballen, renommé pour ses portraits des habitants des «dorps», ces villages pauvres et blancs de la campagne sud-africaine, expose pour la première fois à Paris, à la BNF site Richelieu.
L’exposition «Roger Ballen, dans la chambre d’ombres» présente 114 tirages du photographe, lauréat du prix des rencontres de la photographie...