Rechercher
Rechercher

Actualités

Serbie - L’ancien général toujours en fuite, les informations sur sa capture démenties Confusion autour de l’arrestation de Mladic

Le général Ratko Mladic, réclamé par la justice internationale, est toujours en fuite, ont affirmé hier les autorités serbes et le Tribunal international (TPI) de La Haye, démentant catégoriquement les informations sur son arrestation. «Rien ne s’est passé sortant de l’ordinaire à propos des recherches pour retrouver des inculpés du tribunal de La Haye, y compris Ratko Mladic », a déclaré Vladeta Jankovic, conseiller du Premier ministre serbe Vojislav Kostunica, qualifiant de « désinformation » les nouvelles sur l’arrestation de Mladic. Auparavant, à La Haye, la procureur du Tribunal pénal international Carla Del Ponte a fermement démenti toutes les hypothèses de la presse serbe tant sur l’arrestation de Mladic que sur des négociations pour obtenir sa reddition. Ratko Mladic est « toujours en fuite » et il n’y a « aucune indication sur des négociations concernant une reddition », a-t-elle dit. Le procureur du TPI n’a toutefois pas manqué de rappeler à Belgrade ses obligations. « Ratko Mladic est à portée de main des autorités serbes », a-t-elle insisté, en ajoutant : « Il peut et doit être arrêté immédiatement, et j’encourage toutes les autorités serbes à poursuivre intensément cet objectif. » Ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, 63 ans, est inculpé de génocide par le TPI depuis 1995 pour son rôle dans le siège de Sarajevo, qui a fait près de 10 000 morts, et dans le massacre à Srebrenica (est de la Bosnie) de près de 8 000 musulmans. Son arrestation conditionne l’avenir européen de la Serbie, et les informations sur son arrestation sont intervenues alors que Belgrade doit en principe reprendre prochainement des négociations avec l’Union européenne pour un accord d’association et de stabilisation, premier vers l’intégration du pays à l’Europe. Le général Ratko Mladic échappe depuis dix ans aux forces internationales grâce à des réseaux de soutien sophistiqués, et à l’inefficacité ou la mauvaise volonté des pays chargés de sa capture, selon les experts. L’ancien ministre des Affaires étrangères de la République fédérale de Yougoslavie (RFY – Serbie-et-Monténégro, aujourd’hui État Serbie-et-Monténégro), Goran Svilanovic, a estimé que « l’absence d’une volonté politique d’arrêter » Mladic restait la principale raison expliquant la longue cavale du général. « Mon opinion est que Mladic est, d’une manière ou d’une autre, actuellement sous le contrôle des autorités et que des négociations sont en cours pour obtenir une “reddition volontaire” », a ajouté M. Svilanovic. Considérée comme proserbe, la France a été soupçonnée par Washington de ne pas s’engager assez dans la traque de Mladic, inculpé en 1995 par le Tribunal pénal international (TPI) de La Haye pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Mais les États-Unis, qui ont offert une prime de 5 millions de dollars pour toute information permettant l’arrestation de criminels de guerre de l’ex-Yougoslavie, ne semblent pas avoir toujours eu la volonté d’arrêter le général. Pour expliquer que Mladic ait pu aussi longtemps échapper aux recherches, les spécialistes évoquent aussi la coordination insuffisante entre les services secrets des pays membres de la SFOR. D’autres facteurs sont également avancés : le soutien des Serbes de Bosnie, y compris certains dirigeants, des sources de financement toujours opérationnelles, l’aide des militaires de Belgrade à leur ancien compagnon d’armes, le général Mladic, et une prudence extrême dans les communications de la part du fugitif.
Le général Ratko Mladic, réclamé par la justice internationale, est toujours en fuite, ont affirmé hier les autorités serbes et le Tribunal international (TPI) de La Haye, démentant catégoriquement les informations sur son arrestation.

«Rien ne s’est passé sortant de l’ordinaire à propos des recherches pour retrouver des inculpés du tribunal de La Haye, y compris...