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Actualités - CHRONOLOGIE

ENVIRONNEMENT - Quatre sites inscrits sur la liste de la convention de Ramsar Les zones humides du Liban, temples de la biodiversité

De la beauté sauvage des marécages de Ammiq (Békaa), à la majesté des falaises abruptes de Ras Chaqaa (Liban-Nord), au site grouillant de vie de la réserve des îles des Palmiers (au large de Tripoli), à la réserve de Tyr (Liban-Sud), l’une des dernières plages de sable si bien préservées du pays... Les quatre zones humides libanaises ayant été déclarées d’importance internationale à la suite de la signature, par le Liban, de la convention de Ramsar, en 1999, valent le détour, surtout qu’il s’agit de sites devenus rares dans la région suite à l’urbanisation galopante et aux problèmes écologiques. Le 2 février courant célébrait la Journée internationale des zones humides, placée cette année sous le thème des « Zones humides, source de vie pour faire face à la pauvreté ». Le ministère de l’Environnement a réitéré, à cette occasion, sa volonté de contribuer à développer ces sites qui présentent un intérêt écologique, économique et social. Il a rappelé que deux d’entre eux, l’île des Palmiers et la plage de Tyr, ont déjà été classés réserves naturelles, et souligné que des projets de développement y sont actuellement exécutés ou préparés. Mais les zones humides, appelées de la sorte parce que l’eau y constitue l’élément essentiel, restent des écosystèmes extrêmement fragiles et très menacés, surtout dans un pays comme le Liban où les projets d’urbanisation ont laissé peu de place à l’épanouissement de la vie sauvage. Des milieux fragiles, certes, mais riches ; ils se caractérisent par une biodiversité remarquable autant végétale qu’animale, et souvent par une grande richesse au niveau du patrimoine. Ils présentent également un grand intérêt écologique, notamment pour la purification de l’eau et la protection contre les inondations, et constituent des points d’eau d’une grande importance pour les oiseaux migrateurs. Économiquement, les zones humides se révèlent tout aussi intéressantes puisqu’elles sont source d’eau et souvent employées pour l’élevage de poissons, pour l’agriculture, pour la production d’énergie... Sans compter leurs considérables atouts touristiques. Le ministère de l’Environnement insiste aujourd’hui sur la nécessité de préserver ces milieux si importants à plus d’un niveau. Malheureusement, ils restent menacés de toutes parts, notamment en raison de l’implantation de projets touristiques non contrôlés, de la pollution et de la surexploitation des ressources. Les zones humides ont fait l’objet d’une convention internationale qui a pris le nom de Ramsar, la ville d’Iran où cette convention a été signée en 1971. Il s’agit d’un traité intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Quelque 150 parties contractantes ont déjà inscrit 1 578 sites, d’une superficie totale de 133,8 millions d’hectares, sur la liste de Ramsar des zones humides d’importance internationale. Le thème choisi cette année pour la Journée internationale des zones humides fait donc le lien entre la préservation de ces sites très importants et la lutte contre la pauvreté. Il s’agit de mettre l’accent non seulement sur les bénéfices écologiques à tirer de ces mesures de protection et de développement, mais également sur les bénéfices économiques, qui s’inscrivent dans le cadre du développement durable et équilibré. Pour cela, le ministère de l’Environnement a lancé un appel à tous les départements gouvernementaux, aux municipalités, aux associations civiles et aux citoyens en général pour prendre des initiatives en vue de préserver ces zones humides, mais aussi de les promouvoir auprès du grand public en disséminant l’information sur les quatre sites libanais inscrits sur la liste de la convention. Il reste à espérer que cet appel ne demeurera pas un vœu pieux, et que les initiatives de conservation ne viendront pas trop tard pour sauver quoi que ce soit... Suzanne BAAKLINI
De la beauté sauvage des marécages de Ammiq (Békaa), à la majesté des falaises abruptes de Ras Chaqaa (Liban-Nord), au site grouillant de vie de la réserve des îles des Palmiers (au large de Tripoli), à la réserve de Tyr (Liban-Sud), l’une des dernières plages de sable si bien préservées du pays... Les quatre zones humides libanaises ayant été déclarées d’importance...