Rechercher
Rechercher

Actualités

Au Caire, le Hamas plaide le « réalisme » politique Israël poursuit les « liquidations ciblées » : trois activistes palestiniens tués

Deux activistes palestiniens ont trouvé la mort hier dans un raid aérien israélien à Gaza, et un chef du Jihad islamique a été abattu par l’armée à Naplouse, en Cisjordanie, portant à 11 le nombre des tués de ces « liquidations ciblées » depuis samedi. Parallèlement, au Caire, le Hamas a plaidé le « réalisme » lors de ses entretiens sur la formation du futur gouvernement palestinien. Mohammad Abou Chariaa, 25 ans, un chef local des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, et son camarade Souhaïl Baker, de ce même groupe armé lié au Fateh, circulaient à bord d’une voiture au centre de la ville de Gaza quand celle-ci a été touchée de plein fouet par un missile tiré à partir d’un appareil israélien. Cinq passants ont été blessés dans l’explosion. Une centaine de personnes se sont ensuite rassemblées autour des débris calcinés du véhicule en scandant « vengeance, vengeance ». Auparavant, un autre activiste du même groupe a succombé à ses blessures infligées samedi lors d’un raid aérien. Par ailleurs, Ahmad Radad, présenté par le Jihad islamique comme le chef pour la Cisjordanie des Brigades al-Qods, branche armée de ce groupe radical, a été tué lors d’affrontements avec l’armée dans une maison de Naplouse, qui ont aussi blessé 2 soldats israéliens. Selon l’armée, Ahmad Radad était responsable de l’attentat-suicide du 19 janvier dans une buvette de Tel-Aviv. Il était aussi suspecté de servir d’intermédiaire pour le financement par la Syrie d’attentats anti-israéliens. « Nous continuerons de mener les opérations indispensables autant qu’il le faudra contre toutes les organisations qui osent s’en prendre à la sécurité des citoyens d’Israël », a averti le ministre israélien de la Défense, Shaul Mofaz. Trois roquettes Qassam ont cependant été tirées hier à partir de la bande de Gaza contre le sud d’Israël sans faire de blessé. « Nous condamnons fermement l’escalade israélienne qui se traduit par la poursuite des assassinats et des agressions contre le peuple palestinien », a déclaré à l’AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence palestinienne. De son côté, la France a condamné le tir de roquettes contre Israël, de même que les « attentats ciblés » pratiqués par l’armée israélienne et mis en garde contre une « radicalisation du conflit ». Au front politique, les responsables du Hamas ont parlé de « réalisme » lors de leurs entretiens hier au Caire sur la formation du futur gouvernement palestinien. « Je suis convaincu que lors de nos rencontres dans les pays arabes et musulmans (...) nous parviendrons à une vision commune qui nous permette de préserver les droits palestiniens tout en faisant preuve de réalisme », a déclaré le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, faisant référence à la tournée régionale que les responsables du Hamas entament cette semaine. M. Mechaal n’a pas exclu explicitement une reconnaissance de l’État hébreu, mais il a affirmé que la balle était dans le camp israélien. Il s’est par ailleurs dit confiant quant à la possibilité pour le Hamas de trouver des sources alternatives de financement au cas où les puissances occidentales décideraient de couper l’aide aux Palestiniens, assurant que les fonds seraient utilisés de « manière propre et honnête ». À ce sujet, la représentante de la Palestine auprès de l’UE, Leïla Chahid, a plaidé pour un maintien de l’aide à l’Autorité palestinienne, afin de consolider cette institution nationale « encore fragile ». La délégation du Hamas, qui se trouve au Caire depuis lundi, avait déclaré auparavant que le mouvement allait proposer au Fateh de participer au gouvernement. Plusieurs dirigeants du Fateh se sont d’ores et déjà déclarés hostiles à une cohabitation avec le Hamas, mais le Fateh n’a pris aucune décision formelle à ce sujet jusqu’à présent. Un membre du Comité central du Fateh, Nabil Chaath, a déclaré à l’AFP que le Hamas n’avait toujours pas formulé sa demande. « S’ils nous le demandent, ils devront présenter le programme politique de leur gouvernement et nous en discuterons ensuite au sein de la direction du Fateh », a-t-il dit. « Nous voulons un gouvernement d’union nationale », a dit Moussa Abou Marzouk, dirigeant du Hamas qui participe aux discussions du Caire, précisant que le dialogue restait ouvert avec le Fateh pour atteindre ce but. En outre, Ismaïl Haniya, tête de liste du Hamas aux législatives, a jugé très probable la nomination d’un Premier ministre issu de son organisation. Il a cependant jugé prématuré d’évoquer des noms pour ce poste. De même, le Hamas espère prendre le contrôle d’une partie des services de sécurité. Cette éventuelle prise de contrôle est considérée avec beaucoup d’inquiétude par Israël et une grande partie de la communauté internationale. En effet, plus de la moitié des juifs israéliens estiment que le Hamas constitue une menace pour l’existence de leur pays, selon un sondage publié hier.
Deux activistes palestiniens ont trouvé la mort hier dans un raid aérien israélien à Gaza, et un chef du Jihad islamique a été abattu par l’armée à Naplouse, en Cisjordanie, portant à 11 le nombre des tués de ces « liquidations ciblées » depuis samedi. Parallèlement, au Caire, le Hamas a plaidé le « réalisme » lors de ses entretiens sur la formation du futur...