Rechercher
Rechercher

Actualités

ENVIRONNEMENT Un monde perdu découvert au fin fond de la jungle indonésienne

Une expédition partie au fin fond de la jungle d’Irian Jaya (partie indonésienne de l’île de Nouvelle-Guinée) a découvert un monde perdu où faune et flore prospèrent loin de la présence humaine. Selon le groupe écologiste Conservation International, qui a mis sur pied l’expédition en décembre dernier, en coopération avec l’Institut indonésien de la science, des dizaines d’espèces rares ou nouvelles ont été trouvées. Les espèces nouvelles découvertes dans la région des monts Foja par les membres indonésiens, américains et australiens de l’expédition comprennent des grenouilles, papillons, plantes et, plus particulièrement, un méliphage (oiseau « mangeur de miel ») à tête orange, premier oiseau inconnu jusque-là trouvé sur la grande île au nord de l’Australie depuis 1939, a précisé Conservation International dans un communiqué. En effet, a déclaré Bruce Beehler, vice-président de la section Mélanésie de l’organisation écologiste, « le premier oiseau qu’on a vu à notre camp appartenait à une nouvelle espèce. Il y avait aussi de nombreux grands mammifères, dont un kangourou arboricole, qui sont en voie de disparition ailleurs à cause de la chasse ». Les chercheurs ont pu attraper à la main, sans difficulté, deux échidnés à long bec, mammifères ovipares insectivores (ressemblant un peu à l’hérisson) de Nouvelle-Guinée et Australie peu connus. L’expédition a aussi trouvé un kangourou arboricole qui n’avait encore jamais été signalé dans la partie occidentale de l’île, et dont on ne connaissait jusque-là la présence que sur une montagne de l’est de l’île (Papouasie-Nouvelle-Guinée). En outre, les scientifiques ont pu prendre les premières photos d’un paradisier de Berlepsch mâle, oiseau décrit pour la première fois à la fin du XIXe siècle à partir de spécimens ramenés par des chasseurs indigènes d’un endroit inconnu. Depuis, cette espèce de paradisier – nom qui désigne les membres d’une famille d’oiseaux caractérisés par un magnifique plumage chez le mâle adulte – a été recherchée par plusieurs autres expéditions, mais sans succès jusqu’à présent. La danse de séduction d’un paradisier de Berlepsch a par ailleurs pu être observée le deuxième jour de cette mission d’un mois, ce qui démontre, ont commenté les scientifiques, que les monts Foja sont bien la « patrie » de ces oiseaux. Parmi les autres découvertes, le plus grand rhododendron, dont la fleur atteint presque 15 centimètres de diamètre. Les découvertes ont mené des chercheurs à conclure que plus de 300 000 hectares de forêt tropicale vierge totalement intacte demeurent dans les monts Foja, une région de très grande importance pour la conservation de la biodiversité dans cette partie du monde.
Une expédition partie au fin fond de la jungle d’Irian Jaya (partie indonésienne de l’île de Nouvelle-Guinée) a découvert un monde perdu où faune et flore prospèrent loin de la présence humaine. Selon le groupe écologiste Conservation International, qui a mis sur pied l’expédition en décembre dernier, en coopération avec l’Institut indonésien de la science, des...