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Fatigués de tous ces palabres

Loin du sophisme des politiciens et par-delà les ambitions personnelles des dirigeants, qu’ils soient chefs de partis ou députés, il est une vérité indéniable qu’ils ne doivent pas oublier, celle de tenir compte, dans toutes leurs décisions, de leur source initiale, ces électeurs sans lesquels ils n’existeraient pas. Elle est révolue l’époque où la masse devait suivre comme des moutons de Panurge, dans l’ignorance des faits et de leurs conséquences. Au siècle passé, le niveau intellectuel était moins avancé et seule une certaine élite pouvait prétendre à un doctorat. Cela sans parler du décalage professionnel entre hommes et femmes. Quant aux activités politiques de ces dernières, autant dire qu’elles étaient pratiquement inexistantes. En ce début du XXIe siècle et à l’aube du troisième millénaire, un étudiant se doit d’être porteur d’une maîtrise, après son diplôme de génie, de droit ou de médecine. Et ceux qui, pour une raison ou pour une autre, n’ont pu faire des études aussi poussées, possèdent un bac technique pour exercer des métiers manuels. Ainsi donc, le plus ignare des Libanais a le niveau requis pour comprendre ce qui se passe et mérite qu’on lui en parle. Un peu plus de transparence, donc, Messieurs les élus de la nation, dans l’élaboration des plans, la conclusion des accords, etc. Un peu plus de respect pour cette génération, pour ceux-là qui ont passé plus de vingt ans sur les bancs de l’école afin de tenter de se faire une place au soleil – ce qui souvent les qualifient plus que leurs représentants… Il est vrai que cette génération ne sait pas tirer les ficelles dans les coulisses et comploter dans les zones d’ombre. Mais nous, les parents, qui avons déjà eu notre guerre, nous exigeons la clarté et la vérité pour nos enfants, et la stabilité pour notre pays, qu’il soit leur havre de paix. Nous le voulons car nous en avons payé le prix : avec nos biens, nos institutions, notre jeunesse, nos morts. Il est temps de choisir d’être pour le Liban. Et pour cela, il n’y a pas deux poids, deux mesures : ou l’on est pour ou l’on est contre. Les palabres ne sont que vaines tentatives d’atermoyer, d’hésiter. Quand on met son propre intérêt face à celui de l’État, le risque de faire pencher la balance du mauvais côté est grand. Que les discours soient transparents, qu’ils reflètent le désir de la masse, sinon il y aurait discordance. Merci à vous tous qui, chacun à sa manière, avaient contribué à libérer le pays. Mais s’il vous plaît gardez-le libre de vos propres ambitions et de vos allégeances. Ne faites pas comme certains révolutionnaires, qu’ils s’appellent Franco, Pinochet ou encore Fidel Castro, dont la doctrine était : liberté, autonomie, indépendance. Et pour qui finalement le mot « Libertad » s’est transformé en « Dictatura ». Molly SELWAN
Loin du sophisme des politiciens et par-delà les ambitions personnelles des dirigeants, qu’ils soient chefs de partis ou députés, il est une vérité indéniable qu’ils ne doivent pas oublier, celle de tenir compte, dans toutes leurs décisions, de leur source initiale, ces électeurs sans lesquels ils n’existeraient pas. Elle est révolue l’époque où la masse devait suivre comme des...