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Actualités - CHRONOLOGIE

ARCHÉOLOGIE - Quinzième ouvrage de Nina Jidéjian Pleins feux sur «Les animaux du Liban dans l’Antiquité, de A à Z»

Nina Jidéjian signe son 15e ouvrage intitulé «Les animaux du Liban dans l’Antiquité, de A à Z». Paru aux éditions Aleph, ce livre bilingue, anglais-français, illustré en textes et en images, répertorie les petites créatures qui ont accompagné la vie de l’homme depuis la nuit des temps. Sacralisés, idolâtrés et associés à des divinités, la plupart des animaux étaient devenus, sous l’influence de l’ancienne Égypte, le motif incontournable des artisans qui fabriquaient des figurines d’animaux ou gravaient leur silhouette sur de nombreux monuments et objets. Puisant sa documentation au musée national de Beyrouth, au musée de l’Université américaine, au musée des mosaïques du palais de Beiteddine et dans les collections privées, Nina Jidéjian a dressé l’inventaire des animaux les plus fréquemment représentés sur des reliefs, entrant dans la composition des mosaïques, ornant les urnes, les monnaies et les objets, et exécutés dans différents matériaux comme l’or, le bronze et la terre cuite. «Selon une maxime populaire et ancienne : Your best friend is your dog », dit Nina Jidéjian. Aussi, c’est la figurine en terre cuite d’une chienne portant son petit, datant du IIIe millénaire avant J-C, qui illustre la couverture de l’ouvrage. L’adage pourrait remonter à l’âge chalcolithique puisque les découvertes archéologiques de Byblos ont mis à jour une jarre funéraire contenant les restes d’un homme et de son chien qui l’accompagnait dans l’au-delà. « Depuis la préhistoire, des liens étroits religieux et commerciaux établis avec le pays des pharaons ont favorisé l’apparition au Liban d’animaux sacrés comme le taureau, l’hippopotame, le lion, le chat… », explique Nina Jidéjian qui, de A ( comme antilope, ou âne) à Z (comme zébu, dit bœuf à bosse), en passant par la caille, le cheval, l’hippopotame, la sauterelle ou encore le naja (ou cobra), dévoile le symbolisme de ces créatures qui dans l’Antiquité représentaient parfois les divinités et les rois. « Le naja et le faucon étaient les symboles de la royauté. L’uræus (serpent) ornait les diadèmes et les pectoraux des pharaons d’Égypte et des souverains de Byblos. Le scarabée était vénéré comme symbole de l’immortalité. Le taureau était l’attribut de Baal-Hadad, le dieu sémitique du tonnerre. » Les artisans de la mosaïque aussi ont été inspirés par l’espèce animale. L’auteur souligne dans son prologue que « les animaux représentés sur les mosaïques de l’abside d’une église du Ve siècle de notre ère mises à jour à l’antique Porphyrion (Jiyé) ont une signification symbolique ». Se basant sur l’étude du spécialiste Hassan Badawi, Jidéjian indique à titre d’exemple, que « le paon et la perdrix sont liés à la résurrection et à l’immortalité ; le coq symbolise la victoire, la prospérité et la fécondité ; l’ours, la panthère et le taureau expriment la colère, le lion, la force. L’antilope et le bélier signifiaient le bonheur ». À travers cet ouvrage, c’est aussi une panoplie d’objets archéologiques que l’auteur a voulu offrir à ses lecteurs. Ainsi, pour la lettre A, l’auteur a choisi un poignard en or vieux de 3 800 ans découvert sous le temple des Obélisques à Byblos, qui donne à voir une succession de figures humaines et animales, « motif caractéristique de l’art mésopotamien du IIe millénaire avant J-C, adopté par les artisans de Byblos ». Sur le côté gauche du poignard est gravé un âne, symbole de l’humilité il est vrai, mais qui « dans le monde antique, était aussi monté par les chasseurs royaux ». May MAKAREM
Nina Jidéjian signe son 15e ouvrage intitulé «Les animaux du Liban dans l’Antiquité, de A à Z». Paru aux éditions Aleph, ce livre bilingue, anglais-français, illustré en textes et en images, répertorie les petites créatures qui ont accompagné la vie de l’homme depuis la nuit des temps. Sacralisés, idolâtrés et associés à des divinités, la plupart des animaux étaient...