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Actualités - CHRONOLOGIE

États-Unis Un ralentissement surprenant de la croissance fin 2005, mais non inquiétant, selon les économistes

La croissance américaine a brusquement ralenti au 4e trimestre, à 1,1 % en rythme annuel, une tendance qui pourrait cependant n’être que temporaire si les dépenses de consommation, principal moteur de l’économie, rebondissent comme attendu. Ce taux de 1,1 %, qui n’est qu’une première estimation de la croissance fin 2005, est néanmoins le plus faible de ces trois dernières années : il faut remonter au quatrième trimestre 2002 pour trouver une progression du produit intérieur brut américain inférieure (+0,2 %). Les analystes ont été très surpris par l’ampleur du ralentissement, eux qui tablaient sur un taux de 2,8 %, après 4,1 % au troisième trimestre. « Rarement un chiffre de la croissance aura été aussi surprenant, tant pour le chiffre global que dans les détails », a souligné Avery Shenfeld, économiste chez CIBC. D’abord, la croissance a pâti d’un net ralentissement des dépenses de consommation, moteur traditionnel de l’économie américaine. Elles n’ont progressé que de 1,1 % au quatrième trimestre, après 4,1 % au troisième, en raison notamment d’une baisse des ventes d’automobiles. La croissance a aussi souffert d’une baisse des dépenses du gouvernement fédéral (-7 % après +7,4 % au troisième trimestre), d’un ralentissement de l’investissement des entreprises (+2,8 % après +8,5 %), et d’une progression des importations. Autant d’éléments qui, pour certains économistes, pourraient signifier l’entrée de l’économie américaine dans une phase de croissance « plus modérée », après des progressions de 3,5 % en 2005 et 4,2 % en 2004. « Des facteurs spéciaux ont pesé au quatrième trimestre », au premier rang desquels une chute inattendue mais certainement temporaire des dépenses de défense du gouvernement fédéral (-13,1 %), souligne Sal Guatieri, analyste chez BMO Financial Group. Parallèlement, la faiblesse des dépenses de consommation ne pourrait être que passagère, avant un rebond dès le premier trimestre 2006, anticipent les économistes. Il table donc sur un rebond de la croissance au 1er trimestre 2006 en rythme annuel, à 3,1 %.

La croissance américaine a brusquement ralenti au 4e trimestre, à 1,1 % en rythme annuel, une tendance qui pourrait cependant n’être que temporaire si les dépenses de consommation, principal moteur de l’économie, rebondissent comme attendu. Ce taux de 1,1 %, qui n’est qu’une première estimation de la croissance fin 2005, est néanmoins le plus faible de ces trois...