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Tennis - Le Suisse passe l’obstacle Kiefer et retrouve son assurance avant d’affronter Baghdatis en finale Federer à un match d’un 7e grand chelem à l’Open d’Australie

Roger Federer a retrouvé son assurance hier en demi-finale de l’Open d’Australie de tennis avant d’affronter demain pour le titre la sensation du tournoi, le jeune Chypriote d’origine libanaise, Marcos Baghdatis. Malmené lors des deux tours précédents, le Suisse a disposé de l’Allemand Nicolas Kiefer en quatre sets 6-3, 5-7, 6-0, 6-2 sans avoir à s’inquiéter, malgré quelques fautes qui lui ont coûté la deuxième manche. En huitième de finale contre un autre Allemand, Tommy Haas, il avait paru à la dérive pendant deux sets avant de reprendre ses esprits dans le set décisif. En quarts aussi le Russe Nikolay Davydenko l’avait vigoureusement ballotté et s’était trouvé à deux doigts de mener deux manches à une. « Finalement, c’était bien d’être poussé par Tommy et Nikolay. Et physiquement je me sens bien malgré ces deux matches difficiles », a-t-il assuré. Le Suisse a tout de même été content d’éviter ce genre de mésaventures, très inhabituelles pour lui, contre Kiefer. Malgré une certaine « nervosité » qu’il a avouée après coup, Federer a repris l’initiative depuis sa ligne (26 coups gagnants du fond du court contre 8 à son adversaire) tout en commettant moins de fautes directes (33 contre 53) contre un rival moins fort que les deux précédents. Malgré quelques bonnes intentions vers le filet, l’Allemand a dû compter avant tout sur son service pour limiter les dégâts (14 aces). Baghdatis euphorique Federer va se trouver devant un problème d’une tout autre nature en finale face à un joueur euphorique que rien ne semble pouvoir arrêter. Une victoire de Baghdatis serait la plus grosse surprise qu’ait connue le tennis depuis le triomphe de Gustavo Kuerten à Roland-Garros en 1997. Pour signer cet exploit, le Chypriote, âgé de 20 ans, se trouve devant le défi ultime : battre Federer dans une finale de grand chelem, ce qu’aucun joueur n’a jamais réussi à faire. Depuis deux ans et demi, le Suisse s’est lancé à la poursuite du record de Pete Sampras (14 titres majeurs) en gagnant trois fois Wimbledon (2003 à 2005), deux fois l’US Open (2004 et 2005) et une fois l’Australie (2004), soit six des dix derniers grands chelems disputés. Mieux, lors de ses six finales, Federer n’a perdu que deux sets. « Federer a tout. Il fait ce qu’il veut avec la balle. Il joue extrêmement bien les points importants », a dit Baghdatis. La totalité des statistiques donnent le Suisse archifavori : 1er contre 54e mondial, 34 titres à 0 et 3 victoires à 0 dans leurs précédentes confrontations, la dernière en date à Doha au début du mois. Mais les chiffres donnaient le même genre de verdict contre les trois précédents adversaires de l’ancien champion du monde juniors : Andy Roddick, tête de série n° 2, en huitièmes de finale, Ivan Ljubicic (n° 8) en quarts et David Nalbandian (n° 4) en demies. Première chinoise Avant que le Chypriote formé dans la banlieue de Paris marque peut-être l’histoire du tennis, les Chinoises Yan Zi et Zheng Jie ont créé hier un petit événement en remportant le double dames aux dépens de l’Américaine Lisa Raymond et l’Australienne Samantha Stosur en trois sets 2-6, 7-6 (9/7), 6-3. Il s’agit de la première victoire de la Chine dans un tournoi du grand chelem, toutes épreuves confondues. La performance n’est pas éblouissante en elle-même car, chez les femmes comme chez les hommes, les grandes vedettes du circuit ne disputent pas le double, mais elle est peut-être annonciatrice d’une vague qui pourrait bientôt déferler sur le tennis féminin, à la manière de la poussée russe ces dernières années. Aux Jeux olympiques d’Athènes, une autre paire chinoise, Li Ting et Sun Tian Tian, avait gagné la médaille d’or. En simple aussi les Chinoises progressent. Quatre d’entre elles sont classées dans les 100 premières à la WTA : Li Na (52e), Peng Shuai (53e), Zheng Jie (55e) et Yan Zi (88e). Elles étaient sept dans le tableau final à Melbourne. « Quand j’ai commencé, j’aurais été incapable d’en citer une seule », a remarqué Raymond, une des plus anciennes du circuit à 32 ans.

Roger Federer a retrouvé son assurance hier en demi-finale de l’Open d’Australie de tennis avant d’affronter demain pour le titre la sensation du tournoi, le jeune Chypriote d’origine libanaise, Marcos Baghdatis.
Malmené lors des deux tours précédents, le Suisse a disposé de l’Allemand Nicolas Kiefer en quatre sets 6-3, 5-7, 6-0, 6-2 sans avoir à s’inquiéter,...