JO 2006 - L’Irak attend toujours son premier représentant aux Jeux d’hiver Le rêve olympique brisé de Faissal Faissal

Faissal Faissal n’a pas satisfait les critères de qualification pour les épreuves masculines de skeleton des Jeux olympiques de Turin (10-26 février), brisant ainsi son rêve de devenir le premier Irakien à participer aux JO d’hiver. Âgé de 25 ans, Faissal préparait son défi olympique depuis décembre avec le soutien de la Fédération allemande de skeleton et de bobsleigh (DBSV). « Il s’est classé 16e de la dernière épreuve de qualification olympique ce dimanche : il lui fallait terminer dans les huit premiers », a expliqué hier Georg Eder, de la DBSV, chargé de l’entraînement de Faissal Ghazi Faissal, son nom complet. Le jeune Irakien s’est mis en novembre 2004 au skeleton, une discipline dangereuse où les athlètes prennent place sur une luge la tête en avant. « Une 9e aurait même fait l’affaire, mais il ne s’est pas qualifié en répondant aux critères sportifs », a regretté M. Eder, laissant entendre qu’il pourrait être repêché par la Fédération internationale de bobsleigh (FIBT). Déjà en 2002 Joint par l’AFP, le secrétaire général de la FIBT, qui chapeaute le skeleton, l’Italien Ermanno Gardella, a balayé tout espoir de qualification pour le jeune Irakien. « Faissal Faissal ne participera pas aux JO de Turin. Il n’existe aucune autre possibilité pour lui d’obtenir sa qualification », a-t-il insisté. Avant de tenter sa chance en skeleton, Faissal avait déjà essayé de décrocher sa qualification pour les épreuves de ski alpin, puis de snowboard des Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002. Après ses échecs et en l’absence de tout soutien, Faissal, qui étudiait alors à l’Université de Sydney, en Australie, s’est rabattu sur le skeleton fin 2004 après avoir envisagé de se mettre au saut à skis et au patinage artistique. Il a d’abord reçu le soutien de la Fédération américaine de bobsleigh puis de la Fédération allemande fin 2005, mais, après seulement quelques compétitions et deux mois d’entraînement soutenu, n’a pas pu rivaliser avec les meilleurs mondiaux. Faissal était injoignable hier matin : sur son site Internet, le jeune Irakien justifiait son rêve olympique « par l’espoir d’unifier (son) pays dans la fierté de (le) voir porter le drapeau irakien lors de la cérémonie d’ouverture ». « Je veux également inspirer la jeune génération irakienne à un moment difficile de notre histoire », ajoute-t-il.